Des étudiants ont manifesté à Montréal, à Québec et à Sherbrooke, jeudi soir, alors qu'à l'Assemblée nationale les élus débattaient du projet de loi spéciale déposé par le gouvernement de Jean Charest pour mettre fin à la grève étudiante.
À Montréal, des milliers de manifestants ont sillonné dans le calme les rues du centre-ville pour dénoncer la loi spéciale sous le regard attentif des forces policières.
« On va tenir notre bout, peu importe ce qui va nous tomber dessus! » — Un manifestant
Des manifestants ont affirmé qu'ils trouvaient le projet de loi spéciale « scandaleux » et l'ont qualifié de « loi matraque ». D'autres brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire « Mères en colère et solidaires ». Pour un autre manifestant, « c'est la désillusion totale ».
« Cette nouvelle loi-là, c'est le bout! Là, on est au bout! » — Une manifestante
Les manifestants se sont dispersés vers 2 h 50 et les policiers n'ont signalé aucun incident majeur.
Des centaines de manifestants à Québec
À Québec, les manifestants qui ont donné leur itinéraire aux policiers sont partis de la colline Parlementaire et ont marché dans les rues du centre-ville. Durant la marche, des étudiants se sont mis à sauter sur place pour dénoncer le fait que, selon eux, le premier ministre Jean Charest piétine la démocratie avec son projet de loi spéciale. Ils disent se sentir museler et se disent prêts à « crier encore plus fort ».
À Sherbrooke, des manifestants ont défilé dans les rues de la ville. Ils se sont arrêtés devant le palais de justice où il y a eu des heurts avec la police. Les policiers ont encerclé les manifestants et exigé l'itinéraire de la marche, ce qu'ont refusé les étudiants. Le calme est revenu peu après et les manifestants ont repris leur marche vers les bureaux de Jean Charest, qui est aussi député de la circonscription de Sherbrooke.
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