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Départ de Line Beauchamp, Jean Charest perd une autre femme forte au sein du gouvernement (PHOTOS/TWITTER)

Après Jérôme-Forget et Normandeau, au tour de Beauchamp de quitter
CP

QUÉBEC - Avec la démission surprise de Line Beauchamp, lundi, le premier ministre Jean Charest perd pour la troisième fois la ministre au sein de son équipe désignée pour être son bras droit.

Ministre des Finances et présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget aura été la première femme forte, «la dame de fer» du gouvernement Charest, pendant plusieurs années, avant de démissionner en 2009.

Par la suite, Nathalie Normandeau a hérité du rôle de numéro deux du gouvernement en devenant vice-première ministre et ministre des Ressources naturelles, jusqu'à sa démission en septembre dernier.

C'est alors que Line Beauchamp a pu démontrer qu'elle avait toute la confiance du premier ministre en étant coiffée du titre de vice-première ministre, devenant du même coup la ministre ayant le plus de pouvoir au sein du gouvernement.

Depuis l'été 2010, elle tenait déjà les rênes d'un des portefeuilles les plus importants de l'État, l'Éducation, ne sachant pas alors que cette responsabilité provoquerait la fin de sa carrière politique, si abruptement, après une quinzaine d'années au service de l'État, à l'âge de 49 ans.

Avant même sa nomination de septembre dernier, Mme Beauchamp faisait déjà partie du cercle restreint des ministres associés de près aux processus de réflexion et aux décisions prises par le premier ministre.

Année après année, telle une élève appliquée et studieuse, Line Beauchamp a gravi les échelons au sein du gouvernement, dans un parcours sans faute majeure, mais sans coup d'éclat non plus.

Avant d'occuper le siège explosif de ministre de l'Éducation, la députée libérale de Bourassa-Sauvé depuis 1998 aura été ministre du Développement durable et ministre de la Culture.

Au ministère de l'Éducation, Mme Beauchamp laisse en plan un projet de loi contre l'intimidation à l'école, qu'elle avait déposé il y a quelques mois, avant que la crise avec les étudiants autour de la hausse des droits de scolarité ne dégénère, jusqu'à entraîner son départ.

Un autre dossier qui lui aura donné du fil à retordre est celui du décrochage scolaire, éternelle bête noire des ministres de l'Éducation.

Mais surtout toute la question de l'accessibilité aux études, de la «juste part» payée par les étudiants et, dans une perspective plus large, du financement des universités, demeure non résolue.

Psychologue de formation, Line Beauchamp est diplômée de l'Université de Montréal. Elle est née à Valleyfield en 1963.

Avant d'entrer en politique, en 1998, elle s'était signalée durant les années 90 dans des organismes de développement de l'est et du nord de Montréal, mais surtout en prenant la direction de la station de radio CIBL-FM, où elle se lie d'amitié, notamment, avec l'animateur et humoriste Guy A. Lepage, qui se faisait connaître alors sur les ondes de la station, en même temps que les autres membres de Rock et belles oreilles (RBO).

Pendant plusieurs années, son conjoint était un des principaux organisateurs électoraux du PLQ, Pierre Bibeau.

Jean Charest est devenu chef du PLQ au printemps 1998, et Mme Beauchamp a fait partie de ses premières recrues pour le scrutin de l'automne de la même année.

Comme lui, elle fait alors un mandat dans l'opposition, avant de faire partie de l'équipe ministérielle dès l'élection des libéraux en 2003.

D'abord à la Culture, jusqu'en 2007, elle est mutée au Développement durable de 2007 à 2010, où elle arrive en pleine tourmente de la vente de terrains au pied du Mont-Orford. Le mouvement de contestation est tel que le gouvernement fait volte-face dans ce dossier.

La fin de son règne en politique aura été entachée par une manchette rappelant qu'elle avait participé à titre de ministre du Développement durable à une activité de financement du PLQ, en 2009, à laquelle assistait un membre de la mafia à la recherche d'un certificat d'autorisation de son ministère pour son entreprise. Mme Beauchamp a dit qu'elle ne connaissait pas l'individu en question et que si c'était à refaire elle n'aurait pas participé à cet événement-bénéfice.

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