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La CLASSE et la FECQ dénoncent la multiplication des injonctions

Haro sur la multiplication des injonctions
SRC

Les leaders de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) dénoncent une fois de plus la multiplication des demandes d'injonction déposées par des étudiants qui souhaitent avoir leurs cours malgré le fait que leurs collègues soient en grève.

Les deux porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois et Jeanne Reynolds, et le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Léo Bureau-Blouin, ont réitéré leur point de vue lors d'une conférence de presse donnée vendredi matin devant le palais de justice de Montréal.

M. Bureau-Blouin a affirmé que « plus d'une trentaine d'injonctions qui ont été déposées à ce jour » et que « huit demandes d'injonction[ seront] déposés au palais de justice de Montréal » aujourd'hui.

« Ça va monopoliser près de huit juges, et [ il y aura] près de 65 plaidoyers, donc théoriquement 65 avocats différents. On parle de millions de dollars qui vont être engloutis finalement du Trésor public »,a déclaré le président de la FECQ.

« Selon nous, ça dénature le processus judiciaire habituel », a-t-il ajouté. « On pense qu'il y a vraiment quelque chose de malsain dans ces processus-là. »

« Ce n'est pas la bonne manière de faire progresser ce conflit-là, puisque ça vient perturber la façon dont le système de justice fonctionne. » -- Léo Bureau-Blouin

« Les injonctions n'ont pas réussi à régler le conflit, elles ont contribué à envenimer le conflit », fait valoir Gabriel Nadeau-Dubois. « Peu importe la décision que vont prendre les huit juges aujourd'hui, sur les campus, ce qu'on va voir, ce n'est pas plus de gens sur les bancs d'école, au contraire, c'est des gens qui font des lignes de piquetage, c'est des gens qui se confrontent sur les campus, et ça, il n'y a personne qui veut voir ça. »

Le directeur général de la clinique juridique Juripop, Marc-Antoine Cloutier, qui accompagnait les leaders étudiants, demande au ministre de la Justice du Québec, Jean Marc Fournier, d'intervenir.

« On ne peut pas laisser les demandeurs se faire justice eux-mêmes, forcer les administrations, les collèges, les associations étudiantes, les syndicats à embaucher des avocats, à se pointer en cours, alors que les citoyens du Québec ont de la misère à avoir accès à leur système et attendent souvent deux trois ans avant de voir un juge », a-t-il affirmé.

« Le ministre de la Justice doit prendre ses responsabilités et encadrer la façon dont ça se passe sur les campus, notamment en discutant de la question du droit de grève des étudiants », poursuit M. Cloutier. « [Le gouvernement] doit agir pour s'assurer de maintenir l'efficacité et la qualité du système judiciaire, qui est mise à mal actuellement ».

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