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Escroqueries en ligne: plus simples qu'on ne le croit, disent les experts

Gare aux transactions douteuses sur le web
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MONTRÉAL - Avez-vous déjà reçu un courriel affirmant qu'un colis n'avait pu être livré et vous invitant à ouvrir la pièce attachée pour des détails?

Ou alors un courriel semblant provenir de votre institution financière vous demandant de changer votre mot de passe?

Les escroqueries concernant les banques et le commerce en ligne peuvent être bien simples, mais efficaces, avertissent les experts.

Avec la popularité croissante des transactions bancaires et du magasinage en ligne, les consommateurs se doivent d'être conscients des stratagèmes pour obtenir des renseignements personnels et financiers, a souligné Kevin Haley, de Symantec, fabricant de programmes de sécurité pour logiciels.

«Ils ne sont pas ces pirates incroyablement brillants», a fait valoir M. Haley, administrateur dans l'équipe d'intervention en sécurité de Symantec à Culver, en Californie.

«Ce sont de bonnes escroqueries faisant appel à notre curiosité et notre désir de savoir ce qui en est. Ils peuvent nous piéger à cliquer sur ces trucs. Tout comme un bon escroc dans le monde réel, ils savent quels sont nos besoins primaires», a-t-il ajouté.

D'autres fois, la cyberfraude peut être plus sournoise.

John — un nom emprunté — s'est fait voler 17 000 $ en ligne de son compte chèque et a vu des dépenses lui être chargées sur sa marge de crédit et des fausses cartes de crédit à son nom.

«J'ai ouvert mon ordinateur portable et vérifié en ligne, et tout l'argent était parti», a-t-il relaté, ajoutant ignorer comment son ordinateur avait été infecté, mais qu'il fonctionnait de manière «étrange».

«C'est un sentiment horrible. Vous vous sentez si vulnérable.»

John a retrouvé les sommes perdues après que sa banque eut déterminé qu'il avait été victime de fraude.

L'Association des banquiers canadiens indique que les fraudes bancaires en ligne ont causé des pertes d'environ 8,5 millions $ en 2010, selon ses plus récentes données disponibles.

En plus des vols d'argent et de renseignements personnels, les consommateurs devraient aussi se méfier de l'achat de biens sur des sites frauduleux.

L'analyste Barry Elliott, du Centre antifraude du Canada, recommande aux consommateurs d'appeler une entreprise pour vérifier l'adresse de son site web.

«Ce que nous constatons en ce qui a trait au magasinage en ligne — et je crois qu'il s'agit du plus grand risque pour tous — est que les sites frauduleux sont si bien faits qu'il est dur de déterminer ceux qui sont illicites», a soutenu M. Elliott.

Les gens doivent aussi se méfier de ce qui semble trop beau pour être vrai en termes d'escompte, a-t-il ajouté.

Les consommateurs peuvent signaler l'achat de biens contrefaits au Centre antifraude, et plusieurs entreprises canadiennes ont embarqué dans le bateau, a-t-il souligné.

«Cela nuit à l'emploi au pays si vous commandez des produits contrefaits en Chine, par exemple. C'est dans notre intérêt pas seulement pour protéger les entreprises canadiennes, mais aussi les consommateurs canadiens pour notre propre économie», a argué M. Elliott.

Visa Canada compte des outils pour les consommateurs et les commerçants pour aider à prévenir la fraude en ligne, dont une technologie de puce dans les cartes de crédit et des systèmes de vérification des coordonnées.

Visa commence aussi à offrir des alertes de transaction sur téléphones mobiles, a indiqué Michael D'Sa, chef des systèmes de sécurité de paiements à Visa Canada.

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