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Appels frauduleux: un conservateur à Guelph en aurait parlé ouvertement

L'affaire des appels frauduleux rebondit
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OTTAWA - Des employés de l'équipe de campagne dans la circonscription de Guelph, en Ontario, ont ouvertement discuté d'appels téléphoniques trompeurs lors des dernières élections, ont déclaré des membres du personnel du Parti conservateur aux autorités d'Élections Canada.

Des nouveaux documents déposés en cour montrent que des conservateurs ont confié à l'enquêteur en chef Allan Mathews que Michael Sona, de l'équipe conservatrice de Guelph, avait évoqué la façon de faire des Américains en matière de politique, mentionnant la pratique d'appels trompeurs ou harcelants auprès d'électeurs ne votant pas pour le parti de Stephen Harper.

M. Sona était le directeur des communications du candidat se présentant sous la bannière conservatrice dans la circonscription de Guelph, Marty Burke. Il a nié avoir joué un rôle dans ces appels trompeurs.

Mais deux conservateurs ont soutenu à M. Mathews que M. Sona avait abordé la question des appels trompeurs. Matthew McBain travaillait aux quartiers généraux de la campagne du parti, à Ottawa. Il a affirmé que M. Sona, qui ne connaissait pas, lui avait laissé des messages sur sa boîte vocale lors de la campagne électorale.

Les documents de la cour indiquent que M. McBain a retourné les appels de M. Sona, qui lui a alors fait part de tactiques d'une campagne de désinformation. M. McBain a servi des avertissements à son interlocuteur, lui affirmant qu'une telle conduite ne serait pas endossée par le parti.

L'un des collègues de M. Sona pendant la campagne de M. Burke, Christopher Crawford, a fourni un compte-rendu semblable.

Il a mentionné à M. Mathews avoir entendu une conversation entre M. Sona et le directeur de campagne de M. Burke, Ken Morgan. M. Sona lui aurait alors décrit la méthode américaine pour faire de la politique, citant des exemples d'appels placés — tard le soir et se présentant comme des libéraux —, auprès d'électeurs réservant leur droit de vote à un parti autre que celui des conservateurs.

M. Crawford a aussi souligné à M. Mathews qu'il ne croyait pas M. Sona sérieux en tenant de tels propos, ajoutant l'avoir prévenu que ses commentaires n'étaient pas appropriés.

Un troisième employé des conservateurs, Christopher Rougier, a déclaré que le directeur adjoint de la campagne de M. Burke, Andrew Prescott, avait accès aux données de l'électorat de Guelph à partir du centre des données du parti.

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