PARIS - Une photo représentant Barack Obama aux côtés de Nicolas Sarkozy dans l'une de ses vidéos de campagne fait grand bruit en France, à quelques jours seulement du second tour de la présidentielle dans l'Hexagone.
Un membre de l'équipe du candidat socialiste, François Hollande, est furieux et craint qu'une telle image ne laisse croire aux Français que le populaire président américain soutient M. Sarkozy dans sa réélection.
Le chef de campagne de M. Hollande, Pierre Moscovici, s'est quant à lui dit surpris vendredi de constater que la photo de Barack Obama et Nicolas Sarkozy soit apparue dans la vidéo. Il a par ailleurs contacté l'ambassade américaine pour aborder cette question.
François Hollande est en tête des sondages en vue du scrutin de dimanche, devançant le président sortant dans les intentions de vote.
Le porte-parole de l'ambassade américaine, Paul Patin, a de son côté soutenu que l'administration Obama ne prenait pas position pour l'un ou l'autre des candidats à la présidentielle française.
La page d'accueil du site Web de la campagne de M. Sarkozy mentionne toutefois que le président est respecté et soutenu par la plupart de ses homologues, suivi d'une liste sur laquelle figure le nom de M. Obama, la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre britannique David Cameron.
Une représentante de l'équipe de M. Hollande a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que si les appuis de Mme Merkel et de M. Cameron étaient connus de tous, il existait un flou concernant la position de M. Obama.
Si François Hollande devait être élu président dimanche, les craintes concernant l'appui du président américain à Nicolas Sarkozy pourraient venir teinter la première rencontre entre M. Obama et le nouveau président français, deux semaines plus tard.
Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés.
Le président français devrait se rendre aux États-Unis le 18 mai pour les sommets du G8 et de l'Otan.
M. Sarkozy est sans doute le président français qui a le plus affiché son amitié pour les États-Unis au cours des cinquante dernières années. Il s'est efforcé, depuis son élection en 2007, d'améliorer les relations entre le quai d'Orsay et Washington.