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Festival d'arts vivants OFFTA: de la nourriture identitaire et du loufoque (PHOTOS)

Photos: Du loufoque au Festival d'arts vivants
Jean-François Cyr

MONTRÉAL - Organisateurs et artisans impliqués dans le OFFTA, une manifestation artistique annuelle créée en périphérique du Festival TransAmérique (FTA), s’étaient rassemblés dans le parc Jarry à Montréal pour assister, tout en s’amusant, au lancement de la sixième année de cet événement d’arts vivants qui aura lieu du 25 mai au 3 juin.

En fin d’après-midi, jeudi, une mise en scène sympathique et loufoque accueille l’arrivant: plusieurs gâteaux aux personnalités diverses sont disposés ça et là, chacun symbolisant un spectacle de la programmation. Un trio de jazz, tout près, agrémente l’ambiance. Les gens jasent et mangent un dessert au chocolat de la chef Claudia Fancello, nommée commissaire à la nourriture, thème central de l’événement, tout comme l’identité.

Cette année, une vingtaine de spectacles ou performances sont au programme de ce festival, qui cherche d’abord à créer un espace de rencontre unique pour les spectateurs et les artistes participants.

«L'être ensemble est très important. Le OFFTA est né dans le but de décloisonner les disciplines», explique la directrice artistique Jasmine Catudal. «Les artistes sont amenés à s’ouvrir aux autres personnes comme aux différentes formes d’art, c’est-à-dire la danse, les arts visuels et de la scène ainsi que la musique. On veut créer un rapport privilégié entre les créateurs et l’audience. On désire que les démarches artistiques transcendent le quotidien. On recherche des créateurs qui innovent, résistent et questionnent notre monde en perte de repères», poursuit-elle avec conviction.

Dans ce programme éclectique, mentionnons la soirée d’ouverture qui risque d’en étonner plusieurs. «Le DJ qui donnait trop d’information (Hospitalité 5)», performance-fleuve de sept heures du collectif PME-ART, propose, à l’aide d’un tourne-disque et une énorme pile de vinyles, une myriade d’histoires qui invite à la réflexion sur l’influence de la musique dans nos vies.

Dans la même veine musicale, difficile de passer sous silence «Mais qui est Philippe Katerine?», spectacle inspiré d’une entrevue offerte par l’incomparable chanteur français au journaliste montréalais Richard Martineau. Incapable de mettre Katerine en boîte durant son entrevue il y a quelques années, Martineau, selon la directrice artistique, se serait offusqué et aurait réagi fortement à la désinvolture de son interlocuteur. On ira plus loin en s’interrogeant sur les réponses surfaites et la manie de toujours cadrer les gens…

Notons aussi «Lapin blanc, lapin rouge», un solo de l’auteur iranien Nassim Soleimanpour qui, interdit de quitter son pays par les autorités locales, utilise un comédien québécois (une personne différente pour les deux représentations) pour incarner et guider la performance. Comme une marionnette, ce dernier devient le pont entre le public ici et l’auteur là-bas.

Rencontrée sur place, la comédienne Laurence Dauphinais raconte quant à elle sa participation au projet «iShow ou je m’occupe de transférer le message à Chanda».

«C’est une création à tableaux. Un labo devenu un show. On est quinze comédiens provenant du Québec, de l’Ouest canadien et de l’Ontario. Le thème principal est les réseaux sociaux. On se demande si la multiplication des formes de communications sur le web donne plus de réel ou devient plutôt une sorte de soi rêvé. On pénètre sans cynisme tout ce qui anime et habite ces réseaux, qui sont en quelque sorte une représentation de nous-mêmes et de nos besoins.»

Sur scène, quinze chaises, quinze ordinateurs portables et/ou iPhones, cinq projecteurs pour autant d’écrans. Intrigant.

En marge des spectacles en salle, le programme suggère des activités satellitaires et dramaturgiques, telles que des expositions photos, un atelier d’art performance ou encore des rencontres colorées qui alimentent la discussion.

Pour obtenir davantage d’information, on peut consulter l’adresse www.offta.com.

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Le Festival d'arts vivants (OFFTA)

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