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F-35 : la Défense a retenu de l'information, selon Kevin Page (VIDÉOS)

Rétention d'informations essentielles
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Le directeur parlementaire du budget, Kevin Page, a déclaré jeudi que le ministère de la Défense nationale n'avait pas fourni à son bureau des informations essentielles à l'estimation des coûts du programme d'achat des chasseurs F-35.

Kevin Page a fait cette déclaration alors que lui et son équipe étaient convoqués devant le Comité des comptes publics pour expliquer comment ils avaient procédé pour déterminer que le programme d'achat et d'entretien des F-35 coûterait 29 milliards de dollars aux contribuables canadiens.

Au cours de l'audition, le directeur parlementaire du budget a expliqué que son bureau avait dû travailler avec des informations partielles pour l'élaboration de son rapport de mars 2011 sur la facture d'achat des 65 chasseurs furtifs F-35.

Lorsqu'il a annoncé son intention d'acheter ces appareils, le gouvernement Harper avait évalué à 9 milliards de dollars le coût d'acquisition des avions et à 16 milliards de dollars les coûts liés à leur cycle de vie utile.

Des députés conservateurs ont par ailleurs reproché à M. Page d'avoir calculé les coûts de ce programme selon des paramètres différents de ceux du gouvernement. Les conservateurs lui reprochent, entre autres, d'avoir basé ses calculs sur une période de 30 ans plutôt que sur 20 ans.

On lui a aussi reproché d'avoir inclus dans son calcul des dépenses comme les salaires, les heures supplémentaires du personnel, ou encore le carburant que consommeront ces avions.

Le directeur parlementaire du budget a rétorqué qu'il a utilisé les normes en vigueur à plusieurs endroits pour dresser une évaluation la plus réaliste possible des coûts liés aux chasseurs F-35 appelés à remplacer les F-18 vieillissants de l'aviation canadienne.

Pour compléter son évaluation, Kevin Page a affirmé s'être basé sur les normes en vigueur chez le fabricant des F-35, au Conseil du Trésor, ainsi qu'au département américain de la Défense.

Selon M. Page, avec le rapport déposé par le vérificateur général du Canada, les citoyens disposent maintenant du portrait de tous les coûts reliés à l'achat de ces avions, y compris ceux qui auraient été cachés par le ministère de la Défense nationale.

« Les coûts complets sont très importants pour déterminer si ces coûts sont vraiment raisonnables », a expliqué Sahir Khan, directeur parlementaire adjoint du budget.

« Maintenant, avec les coûts complets, on peut voir que notre estimation est assez proche de celle que le gouvernement a fournie au cabinet, mais aussi de celle du département de la Défense des États-Unis », a renchéri Sahir Khan.

Mardi, Robert Fonberg, sous-ministre à la Défense nationale, a défendu les procédures de divulgation d'information du ministère. Il a expliqué que l'estimation interne de 25 milliards de dollars, datant de 2010 et que le vérificateur général opposait au montant de 14,7 milliards rendu public, incluait des coûts opérationnels qui ne sont normalement pas divulgués.

M. Fonberg a insisté sur le fait qu'il n'y avait qu'une seule comptabilité. Il a précisé que le gouvernement, depuis 2004, ne communiquait que les coûts d'acquisition et d'entretien pour des achats majeurs d'avions militaires.

Le Comité des comptes publics étudie actuellement le rapport déposé par le vérificateur général du Canada, Michael Ferguson, qui émet de sérieux doutes sur les chiffres avancés par le gouvernement Harper sur les coûts du programme d'achat et d'entretien des F-35.

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