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Le PQ propose une hausse des droits de scolarité indexée au coût de la vie

Pauline Marois modifie sa position sur la hausse
CP

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, abolirait la hausse des droits de scolarité décidée par le gouvernement Charest si son parti était porté au pouvoir.

Mme Marois a clarifié sa position dans le conflit qui oppose les étudiants au gouvernement de Jean Charest, mercredi à Québec.

Mme Marois a indiqué qu'elle abolirait la hausse de 82 % sur sept ans du gouvernement Charest et que cette mesure serait rétroactive si elle devenait première ministre après l'entrée en vigueur de la hausse des droits de scolarité. Les étudiants qui auraient ainsi dû débourser plus d'argent pour leurs cours universitaires verraient leur facture diminuée d'autant au cours de la session suivant l'élection d'un gouvernement du Parti québécois.

Le gouvernement proposerait une indexation des droits de scolarité au coût de la vie.

Mme Marois aussi indiqué qu'un gouvernement péquiste tiendrait un sommet sur le financement des études supérieures au sein duquel le tiers des places seraient accordées aux étudiants. Le sommet aurait le mandat d'étudier toutes les avenues afin d'épuiser la question qui cause aujourd'hui une crise sociale.

Mme Marois justifie sa position en insistant sur le retard du Québec quant à son taux de fréquentation et de diplomation universitaire en se comparant à la province voisine, l'Ontario. De plus, elle précise que les droits de scolarité ne sont pas gelés depuis 40 ans au Québec. Mme Marois rappelle qu'ils ont été augmentés en 1989 et en 2007, les deux fois sous des gouvernements libéraux.

Le gouvernement doit faire un geste

La chef de l'opposition tient le gouvernement de Jean Charest responsable de la crise actuelle. Mme Marois reproche au premier ministre d'avoir laissé la crise se détériorer sans avoir accepté de négocier avec les étudiants.

Mme Marois a proposé trois pistes de solution au gouvernement :
  • L'ouverture d'un dialogue avec les étudiants
  • La suspension de la hausse des droits de scolarité en attendant d'obtenir un compromis
  • La nomination d'un médiateur

La chef du PQ estime que c'est au gouvernement de faire un geste pour faire baisser la tension qui est à son comble sur les campus étudiants. Des injonctions censées forcer l'ouverture des cégeps et des universités ne sont pas respectées et provoquent des face-à-face tendus entre les verts [les étudiants en faveur de la hausse] et les rouges [les étudiants contre la hausse].

Une situation que la chef de l'opposition refuse toutefois de condamner. Mme Marois soutient que les règles de droit doivent être respectées au Québec, mais elle ajoute du même souffle que les injonctions ne constituent pas la solution pour régler le conflit. Elle renvoie plutôt la balle au premier ministre, qui a créé ce climat de conflit, selon elle.

Le gouvernement persistant à maintenir la hausse malgré les grèves étudiantes - 175 000 élèves et étudiants sont en grève au Québec, soit environ le tiers des étudiants - le Québec se retrouve devant un cul-de-sac. Une impasse que seule une élection générale pourrait dénouer, estime Mme Marois.

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