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Marine Le Pen vote blanc et renvoie dos à dos Hollande et Sarkozy (VIDÉO)

«Dimanche, je voterai blanc, et en juin, Bleu Marine»

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a annoncé mardi qu'elle voterait blanc, dimanche lors du second tour de la présidentielle, refusant ainsi de choisir entre François Hollande, "faux espoir", et Nicolas Sarkozy, "nouvelle déception". "Je n'accorderai ni confiance ni mandat à ces deux candidats (...) Dimanche, je voterai blanc, et en juin, Bleu Marine", a-t-elle déclaré devant ses troupes à l'issue du traditionnel défilé du 1er mai, laissant la liberté de vote à ses électeurs.

"C'est à l'aune du mépris" de la droite comme de la gauche, "que j'ai fait mon choix. Chacun d'entre vous, chacun d'entre nous fera le sien (...) C'est de notre avenir commun dont nous parlons, vous êtes des citoyens libres et vous voterez selon votre conscience, librement !", a lancé l'ex-candidate du FN alors que des militants criaient "kif kif" à propos des deux finalistes.

"Certains espèrent dans un semblant de patriotisme de droite, certains croient encore dans un certain semblant d'égalité et de fraternité de gauche. Je crois moi qu'il ne reste plus que l'illusion d'une certaine droite et l'illusion d'une certaine gauche. A titre personnel, je me détournerai de ces mirages", a insisté la dirigeante frontiste. "J'aime trop mon pays, je vous aime trop pour vous engager sur une voie dont je sais pertinemment qu'elle représente un faux espoir, une nouvelle déception. Ces deux-là sont les représentants d'élites politiques qui défendent leurs intérêts propres".

Marine Le Pen a affirmé que "le combat historique" du Front national ne faisait "que commencer", après le résultat record de ce parti à une élection présidentielle (17,9% le 22 avril), qu'elle a qualifié d'"enthousiasmant". Ces résultats "prouvent que la grande mission de redressement et d'émancipation est entamée envers et contre tous ceux qui (...) ont introduit le doute dans notre capacité de rebond", a déclaré la présidente du FN.

Comme responsables de ce "doute", elle a cité "le Medef et la CGT, l'UMP et le PS, les communistes révolutionnaires et les grands patrons du Cac 40, tous ceux là qui ont fait de notre pays un hall de gare (...) et de notre avenir un gigantesque point d'interrogation", a ajouté Mme Le Pen reprenant ses credos habituels anti-Europe et anti-immigration.

"Grande mission de redressement et d'émancipation"

Renvoyant à nouveau dos-à-dos les deux finalistes du second tour Nicolas Sarkozy et François Hollande, accusés de "mentir" - "aucune des réformes qu'ils proposent ne sera réalisée", a-t-elle lancé -, la leader frontiste a dit sa confiance que son parti puisse "pulvériser la porte de prison" que représente à ses yeux "le système UMPS".

"A près de 20%, ils parlent comme nous, à 30, 35 ou 40% nos idées seront au pouvoir", a-t-elle poursuivi, "et c'est pourquoi notre combat historique ne fait que commencer, nous sommes la boussole de la vie politique française". Mais "nous avons encore beaucoup à faire d'abord pour faire taire le mensonge, la manipulation (...) devenus l'alpha et l'omage de nos adversaires".

Le défilé du 1er mai du FN

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