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Grève étudiante: des milliers de manifestants dans les rues de Montréal (VIDÉO/PHOTOS)

4e manif nocturne de suite

La dernière offre gouvernementale aux étudiants n'a pas atténué les tensions, loin de là.

Les tensions étaient vives à Montréal, vendredi soir, où, à l'instar des quatre soirs précédents, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville. Si de nombreux manifestants ont déambulé de façon pacifique, un petit groupe d'individus masqué ont tenté de provoquer les policiers qui tentaient d'encadrer la marche.

La tension a particulièrement été vive lorsque les policiers ont érigé un barrage pour empêcher les manifestants de continuer leur marche sur le boulevard Saint-Laurent en direction sud. A l'intersection Saint-Laurent/Ontario, des projectiles ont été lancés vers les policiers qui ont répliqué avec du gaz irritant. Les policiers ont alors arrêté un individu qui se serait livré à des voies de fait contre l'un d'entre eux.

Les protestataires ont pu poursuivre leur marche sur le boulevard René-Lévesque vers l'ouest de façon pacifique.

Toutefois vers 22h15, après avoir reçu des bouteilles, des roches et des billes, les policiers ont déclaré "illégale" la manifestation et ont demandé aux manifestants de se disperser. Des actes de vandalisme auraient été commis contre des véhicules privés. Toutefois, la marche s'est poursuivie dans le calme et la SPVM disait, sur son compte Twiter, qu'elle assurait la sécurité des manifestants, ajoutant qu'elle n'était pas en mode dispersion.

La SPVM dit avoir repérer un groupe de 20 à 30 individus masqués qui tentaient d'inciter les manifestants à commettre des actes illégaux et gardaient un oeil sur eux.

Une bagarre est survenue vers 22h45 alors que des manifestants ont tenté d'empêcher des casseurs à vandaliser des vitrines sur la rue Sainte-Catherine. Des vitrines ont été fracassées sur la rue Sainte-Catherine.

Vers 23h15, les policiers ont affirmé avoir arrêté une trentaine d'arrestations près de l'intersection Sainte-Catherine/Bleury. Après cette opération, ils ont laissé le flot des manifestants continuer leur marche vers l'est.

Plus tôt à Québec, les policiers sont intervenus en fin d'après-midi, vendredi, auprès des participants à une manifestation de la CLASSE qui avait débuté quelques heures plus tôt au parc de l'Amérique française.

Vers 18h30, la porte-parole du Service de police de la ville de Québec (SPVQ), Catherine Viel, a indiqué que 81 personnes avaient été interpellées et que 80 de celles-ci avaient reçu un constat d'infraction pour s'être trouvées sur la voie publique alors qu'elles avaient reçu l'ordre de quitter.

Une autre personne a été interpellée pour entrave.

Ces marcheurs _ qui prenaient part à la "Manifestation nationale féministe de la CLASSE" _ devront payer une amende de 494 $.

Tous ont été libérés et ont quitté la centrale du poste de police du parc Victoria, a ajouté Mme Viel.

Des manifestations se sont également déroulées à Gatineau et à Québec en soirée.

Ailleurs dans la province, la direction du cégep de Sherbrooke a décrété vers 8h00, vendredi matin, l'annulation des cours pour la journée.

Plus tôt, plusieurs dizaines d'étudiants réunis en coude à coude se sont dressés devant les entrées du cégep dans le but d'empêcher la reprise normale des cours. Plusieurs manifestants portaient des masques et brandissaient des affiches exprimant leur point de vue sur le conflit étudiant.

La direction du cégep a motivé sa décision par des raisons de sécurité. Des étudiants opposés à la grève se seraient présentés près de l'institution.

La Cour supérieure avait ordonné mardi dernier à la direction du cégep de Sherbrooke de prévoir une reprise normale des cours à compter de jeudi. Afin que des négociations puissent être tenues avec les étudiants sur les modalités de cette reprise, la réouverture avait été reportée à ce vendredi.

La direction laisse maintenant entendre qu'elle tentera de rouvrir l'institution dès lundi prochain.

Le cégep de Sherbrooke compte quelque 6300 étudiants.

La même journée, à Gatineau, 55 pour cent des 1700 étudiants présents à l'assemblée générale de l'Association générale des étudiantes et étudiants du cégep de l'Outaouais (AGEECO) ont choisi de reconduire la grève jusqu'au vendredi 4 mai, à moins qu'il y ait une entente entre le gouvernement et les associations étudiantes.

Le conseiller en communication de l'AGEECO, Simon Desjardins, a expliqué que la semaine prochaine sera cruciale, puisqu'un groupe d'étudiants a obtenu une injonction.

"Les cours sont suspendus depuis le 13 mars dernier. On va voir ce qui va se produire dès lundi avec l'injonction, on va voir quelle sera la suite des choses pour nous", a-t-il déclaré.

Dans la même région, la Cour supérieure a reconduit et renforcé, lundi dernier, l'injonction ordonnant la tenue des cours à l'Université du Québec en Outaouais (UQO), quitte à ce que l'établissement donne sa formation par Internet.

L'UQO peut désormais dispenser ses cours à distance, par Internet, n'obligeant plus les étudiants à se rendre dans les classes malgré les manifestations.

La manif vue d'en haut

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