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100 ans après le Titanic: les géants des mers s'agrandissent (PHOTOS)

100 ans après le Titanic, les mastodontes toujours les rois des mers
AFP

Le 10 avril 1912 à midi sonnant, c'est le jour du départ du Titanic de Southampton, en Angleterre. Cent ans jour pour jour après le naufrage du mastodonte Titanic, le gigantisme est toujours de mise dans l'industrie de la croisière. Celle-ci continue de concevoir des paquebots-villes flottantes pour une clientèle toujours plus nombreuse. L'industrie jure que la sécurité reste son maître mot.

L'accident du Costa Concordia en janvier au large de la Toscane a coûté la vie à 32 personnes. Le numéro un mondial Carnival, maison mère de Costa Croisières, et son grand rival Royal Caribbean Cruises Ltd (RCCL) ont reconnu que cet accident a terni l'image de la profession et entraîné une baisse des réservations.

Et pourtant les compagnies de croisières misent toujours sur ces immenses "paquebots-resorts", stations balnéaires sur mer, pour se développer. Treize nouveaux navires ont grossi la flotte mondiale l'an dernier, dont quatre d'au moins 2500 passagers. Une quinzaine de navires sont attendus en 2012, dont au moins cinq de ces poids lourds.

Et la tendance se poursuit: mi-mars, la compagnie MSC a officialisé une commande d'un navire de 333 mètres de long, pouvant accueillir plus de 5700 personnes à bord. Quelques jours plus tard, Royal Caribbean International annonçait, lui, la commande d'un navire de 4200 personnes. Après l'accident du Concordia, la profession s'était empressée de rappeler qu'un tel naufrage meurtrier restait rarissime dans le milieu. À défaut d'être nul, le risque était, selon la profession, statistiquement bien plus faible qu'avec d'autres modes de transport.

"Le navire Magnifica de MSC en janvier 2011"

"Le navire Oasis of the Seas (de la compagnie Royal Caribbean cruise) en novembre 2009 en Floride "

"Le navire Oasis of the Sea , ici en photo, est plus grand (360 mètres) que la Tour Eiffel et le Costa Concordia (290 mètres)" (capture d'écran / France 2)

Améliorer les standards

Dans un souci d'apaisement, les plus hautes instances internationales du secteur n'en ont pas moins ordonné des audits. L'objectif est de réviser les procédures et améliorer encore les standards. Après l'accident du Concordia, il est nécessaire de rassurer les consommateurs sur les items de sécurité, surtout les primo-croisiéristes", juge Erminio Eschena, directeur général France de MSC Croisières.

"Un gigantisme qui complique les secours

Des inquiétudes percent pourtant face à la tendance au "gigantisme", notamment chez certains professionnels, comme les garde-côtes qui portent secours en cas de besoin ou les capitaines de paquebots. Jacques Loiseau, président de l'Association française des capitaines de navires (Afcan) déplorait récemment une "dérive du gigantisme. Il estimait que "même dans les meilleures conditions, avec une telle taille (de navires comme le Concordia), on ne saura jamais sauver tout le monde".

Le Titanic mesurait quelque 270 mètres et pouvait accueillir plus de 3300 personnes, équipage compris. Il a coulé en avril 1912 au large du Canada avec 2200 personnes à bord et fait 1500 morts. D'ailleurs quelque deux cent mille documents, relatifs au Titanic, ont été mis en ligne, lundi 9 avril, par un site Internet britannique, Ancestry à l'occasion du 100e anniversaire du naufrage du célèbre paquebot. Le site spécialisé dans les recherches généalogiques, fournit des registres de passagers qui ont embarqué à bord du Titanic.

Le Concordia, fleuron du numéro un européen Costa, mesurait 290 mètres de long pour 38 de large, avec treize ponts et une capacité de 4900 personnes. Augmenter à ce point les volumes permet des économies d'échelle pour les compagnies de croisières, qui toutes cherchent à profiter au mieux de ce marché en pleine expansion.

Les associations professionnelles ont recensé en 2011 un record de 16 millions de croisiéristes dans le monde, Américains en tête. En Europe, où les Britanniques sont les plus férus, le cap des 6 millions de séjours a été franchi pour la première fois l'an dernier. La France a progressé de 14%, atteignant 441 000 séjours vendus.

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