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Kraftwerk au MoMA: une rétrospective musicale qui fait salle comble Musée d'art moderne de New York (PHOTOS/VIDÉO)

Photos/Vidéo: Kraftwerk au MoMA
Image courtesy of Sprueth Magers, Berlin and Londo

Une rétrospective musicale de Kraftwerk fait salle comble au Musée d'art moderne de New York

La semaine qui s'achève a été pénible pour les fans de Kraftwerk. En effet, le Musée d'art moderne de New York (MoMA) n'a mis en circulation que 450 billets pour chacune des huit représentations de la formation allemande. Pour en savoir plus sur la série intitulée Kraftwerk – Rétrospective 1 2 3 4 5 6 7 8, le Huffington Post s'est entretenu avec Klaus Biesenbach, conservateur en chef du MoMA et directeur du MoMA PS1, affilié à l'institution de Manhattan.

Qualifié de «déviant mais sophistiqué» par le New York Magazine, Klaus Biesenbach donne l'impression de faire des choix excentriques. Pourtant, sa démarche est tout à fait rationnelle. Lors d'une entrevue téléphonique, il a avoué que son travail de conservateur ne consiste pas à créer quoi que ce soit, mais plutôt à «laisser les choses s'assembler d'elles-mêmes.»

Klaus Biesenbach a grandi non loin de Düsseldorf, où était situé le studio Kling Klang appartenant au célèbre groupe de musique électronique. En 1991, cet entrepreneur ambitieux a fondé le Kunst-Werke Institute for Contemporary Art de Berlin. Puis il a fondé la Biennale d'art contemporain en 1996. Deux ans plus tard, il a tenté une première fois de produire des spectacles de Kraftwerk, mais l'idée n'a pas fonctionné.

«Quand je suis arrivé au MoMA, Marina Abramović et Kraftwerk étaient dans mes valises», a-t-il précisé. Autrement dit, ces artistes figuraient en tête de liste de ses priorités. Après avoir vu un spectacle de Kraftwerk au Vélodrome de Manchester, il a compris que seule une performance en direct rendrait justice à la créativité du groupe.

Plus tôt cette année, le MoMA a conçu le spectacle à grand déploiement Swanlights, présenté au Radio City Music Hall. La formation Antony and the Johnsons y était épaulée par un orchestre de 60 musiciens. Toutefois, l'expérience Kraftwerk était destinée à être beaucoup plus sobre et intime.

Selon M. Biesenbach, «les membres de Kraftwerk font absolument tout – les vidéos, la sonorisation et la musique. Ils travaillent comme de véritables artistes conceptuels, c'est très intéressant.» À l'instar du spectacle de Marina Abramović intitulé The Artist Is Present, celui de Kraftwerk a été conçu comme une expérience immersive permettant une grande proximité entre les musiciens et le public. «Nous avons en quelque sorte recréé le studio Kling Klang dans l'atrium du musée. Lorsque vous vous y promenez, vous vous sentez au cœur du processus créatif», a précisé le conservateur. Quant aux membres du groupe, ils se produisent dans une sorte de vitrine où sont projetés des vidéos en 3D.

Dans l'édition la plus récente du magazine Bookforum, Choire Sicha écrit que le travail de Biesenbach «reflète les conflits entre la commercialisation de l'art, les tendances cool et l'ambition personnelle». Avec la venue de Kraftwerk, ces contradictions n'ont jamais été aussi apparentes.

Ci-dessous, voyez un bref vidéo de WNYC, tourné à l'occasion du premier spectacle de la série.

Kraftwerk

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