Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Alma : Rio Tinto Alcan a eu recours à des briseurs de grève

Alma : Rio Tinto Alcan a eu recours à des briseurs de grève
Radio-Canada.ca

(Radio-Canada.ca)

Un nouveau rapport d'enquête du ministère du Travail du Québec obtenu par Radio-Canada confirme que Rio Tinto Alcan à Alma a utilisé deux briseurs de grève.

L'enquêteur Robert Rhéaume conclut que l'aluminerie a contrevenu à l'article 109.1 du Code du travail en utilisant les services d'un sous-traitant pour effectuer le transport du courrier.

Selon le rapport, Rio Tinto Alcan a aussi eu recours aux services d'une salariée pour remplir les fonctions d'un travailleur en lock-out afin de nettoyer des filtres et effectuer des prélèvements d'air.

« C'est sûr que c'est très frustrant pour les 780 travailleurs. En même temps, on n'est pas surpris. Les travailleurs ont la ferme conviction que Rio Tinto emploie toujours des scabs à l'intérieur de l'usine et vont à l'encontre des dispositions du Code du travail. Nous on va quand même continuer notre travail pour avoir un règlement satisfaisant pour les deux côtés malgré que l'employeur nous a clairement fait savoir qu'il n'est pas disposé à nous rencontrer dans les prochaines semaines », a déclaré Dominic Lemieux, le représentant du syndicat des Métallos en entrevue à Radio-Canada.

Rio Tinto estime de son côté qu'elle n'a rien à se reprocher. « On est d'avis qu'on respecte les lois. On va vraiment aller faire valoir notre position si le dossier est amené devant la Commission des relations de travail. On travaille de bonne foi dans ce dossier-là. Les enquêteurs sont passés à plusieurs reprises à l'usine. On a toujours collaboré avec eux et dans notre esprit, c'est très clair qu'on respecte les lois », a déclaré Claudine Gagnon de Rio Tinto Alcan.

Le 20 janvier, un premier rapport d'enquête du ministère du Travail avait confirmé la présence d'un briseur de grève à l'intérieur de l'aluminerie.

Une audience est prévue devant la Commission des relations de travail le 4 mai prochain.

Vendredi, les négociations ont été rompues entre la multinationale et le syndicat.

Les 780 travailleurs sont en lock-out depuis le 1er janvier.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.