Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Abolition du programme Katimavik: un coup d'éclat à prévoir, selon Trudeau

Abolition du programme Katimavik: un coup d'éclat à prévoir, selon Trudeau
CP

Alors que le ministre des Finances, Jim Flaherty présentait hier le budget fédéral 2012, le député libéral Justin Trudeau s'est montré fortement en désaccord avec les coupures annoncées par le parti conservateur lors d'un point de presse tenu aujourd'hui à sa sortie de la Chambre des communes.

Trudeau, anciennement à la tête du programme jeunesse Katimamavik, s'est dit grandement déçu des coupures budgétaires faites à Patrimoine canadien, plus précisément à Katimavik, même s'il s'en attendait. « J’avais pas mal l’impression que cela allait arriver. Il y a deux trois ans, James Moore m'avait dit que Katimavik serait coupé dans le prochain budget. Quelques mois plus tard, le bureau du premier ministre avait décidé que non, le programme ne serait pas éliminé. Cela indiquait qu’il y avait une volonté de couper le programme, mais que les conservateurs attendaient d'être majoritaires pour le faire. »

Selon Justin Trudeau, si le gouvernement Harper a décidé d'enrayer un programme comme celui de Katimavik, cela prouve que les conservateurs n'aiment décidément pas les projets créés par le parti libéral dans les décennies passées. Cela démontre aussi qu'ils sont ancrés dans leur propre idéologie sans vouloir faire d'ouverture. Pour le député de la circonscription de Papineau , la réputation d'un programme comme Katimavik n'était plus à refaire et son élimination est plus que dommage.

« On parle de milliers de jeunes qui servent dans des communautés partout au pays, dans des organismes sans but lucratif, souvent des organismes qui sont justement dans la difficulté parce qu’il y a moins de donateurs, moins d’argent dans l’économie et plus de besoins. Alors, tous ces bénévoles qui s'impliquent aux quatre coins du pays, c’est quelque chose d’extrêmement positif, pas juste pour les jeunes, mais aussi pour les communautés. »

Une autre grève de la faim?

En 1986, Jacques Hébert, ex-sénateur et fondateur du programme Katimavik, avait entrepris une grève de la faim pour s'opposer à une décision du gouvernement conservateur visant à sabrer dans le financement des programmes jeunesses. Sa grève, tenue sur la colline parlementaire, dans le hall d'entrée du Sénat a duré 21 jours... Est-ce que Justin Trudeau pourrait faire de même?

À la blague, il affirme qu'il n'est pas en très bonne position pour faire une grève de la faim, ayant déjà perdu beaucoup de poids pour son combat de boxe. Cela dit, il demeure convaincu qu'un coup d'éclat pourrait se produire d'ici peu. « Des dizaines de milliers de gens partout au Canada qui ont été affectés de façon positive par ce programme, comme participant ou membre de la communauté vont se dire que ça n'a pas d’allure que l'on coupe dans un programme qui est si bon pour le pays » et cela pourrait n'être que le début de protestations.

Katimavik, qui signifie lieu de rencontre en Inuktitut, est un programme qui s'adresse aux jeunes de 17 à 21 ans, qui peuvent aller faire du bénévolat dans 104 communautés au pays. Plus de 30 000 jeunes y ont participé. En 1986, le gouvernement de Brian Mulroney avait considérablement réduit son financement, avant que celui de Jean Chrétien le rétablisse en 1994.

À LIRE AUSSI:

EN IMAGES:

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.