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Le PQ s'inquiète de l'unilinguisme du personnel dans un hôpital de Montréal

Le PQ s'inquiète de l'unilinguisme du personnel dans un hôpital de Montréal
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QUÉBEC - Le Parti québécois s'est inquiété, jeudi, qu'une patiente soit incapable d'obtenir des services en français dans un hôpital montréalais.

La députée Carole Poirier a déclaré qu'une patiente du Royal Victoria a dû défrayer les services d'une préposée pour se faire comprendre en français par le personnel de l'hôpital.

Lors d'un point de presse, Mme Poirier a affirmé qu'un citoyen habitant sa circonscription de Hochelaga l'a alertée de cette situation, qui touche sa mère.

«Ce qui est scandaleux dans cette affaire-là, c'est que la famille doit pallier à la lacune en étant présente du matin au soir, a-t-elle dit. Ils ont dû payer un préposé au bénéficiaire privé de leur poche pour s'assurer que leur mère puisse se faire comprendre du personnel soignant.»

La famille de cette patiente a déposé une plainte à ce sujet auprès du Royal Victoria, qui est rattaché au Centre universitaire de santé McGill.

Un administrateur de l'hôpital, le docteur Tim Meagher, a confirmé qu'une plainte est étudiée par l'établissement situé au pied du Mont-Royal.

«Je suis un peu étonné, mais il est certain que c'est un élément que nous prenons très au sérieux, c'est des critiques qu'on préfère ne pas recevoir, a-t-il dit. On regarde le cas, on essaie de comprendre de quoi il s'agit et c'est sûr que s'il y a des rectificatifs à apporter, on va le faire.»

Le CUSM et ses établissements sont reconnus par l'Office québécois de la langue française pour offrir des services à la communauté anglophone.

Mais selon M. Meagher, les plaintes pour défaut de service en français sont très rares à l'hôpital Royal Victoria, comptant pour moins de 0,5 pour cent du total reçues.

«Nous avons un statut spécial, mais ça ne nous enlève pas la pression d'offrir les services dans la langue de la personne qui est malade, a-t-il dit. C'est des choses élémentaires, que ce soit dans la loi ou pas. C'est important qu'un malade puisse se faire comprendre.»

La députée péquiste Agnès Maltais a avancé que le type de situation rapportée par sa collègue de Hochelaga n'est pas un cas isolé, une affirmation démentie par le ministre de la Santé, Yves Bolduc.

Sans savoir si d'autres plaintes du même type ont été déposées au Royal Victoria, M. Bolduc a déclaré qu'il s'agissait d'un cas exceptionnel, quoi qu'inacceptable.

En Chambre, le ministre a rappelé que les patients ont le droit de recevoir des soins en français dans tous les établissements hospitaliers.

«Ça peut être un cas exceptionnel dans un moment exceptionnel, mais, même ça, on ne le tolérera pas, a-t-il dit. On va intervenir au niveau de l'établissement.»

En Chambre, Mme Maltais a déclaré qu'un hôpital ayant l'autorisation de donner des services dans une autre langue que le français n'a pas pour autant le droit de devenir unilingue anglophone.

«S'il y a une chose qui est importante pour un patient, c'est d'être capable d'être compris par le personnel soignant de l'hôpital lorsqu'elle doit expliquer ses douleurs, mais c'est tout aussi important pour la patiente et sa famille de pouvoir comprendre les explications des infirmières et des médecins», a-t-il dit.

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