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Budget Flaherty et âge de la retraite: Ottawa fait fausse route, plaide la FADOQ

Budget Flaherty et âge de la retraite: Ottawa fait fausse route, plaide la FADOQ
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MONTRÉAL - En reportant l'âge d'admissibilité aux prestations de la retraite et aux allocations du Supplément de revenu garanti de 65 à 67 ans, le gouvernement créera «deux classes de citoyens» et forcera les travailleurs âgés moins nantis à s'échiner pour joindre les deux bouts, plaide la FADOQ.

«On le voit, l'âge moyen pour la retraite est de 61 ans au Canada. Ce n'est pas parce qu'on demande de travailler jusqu'à 67 ans que ça va changer quoi que ce soit pour la moyenne des gens. On va forcer ceux qui n'ont pas les moyens de prendre leur retraite à travailler jusqu'à cet âge-là», déplore le directeur général de la FADOQ, Danis Prud'homme.

Ces mesures pénalisent autant les employeurs — qui sont parfois réfractaires à embaucher ou à garder à leur emploi des personnes âgées — que les travailleurs, signale M. Prud'homme.

«Il y a beaucoup d'employeurs qui ne sont même pas favorables à ce que des gens de 50 ans et plus continuent à travailler chez eux (...) Ils trouvent que 'les vieux', comme ils les appellent, coûtent plus cher, sont plus souvent malades et moins performants.»

Le gouvernement affirme que ces changements sont nécessaires pour assurer la viabilité à long terme du programme de la Sécurité de la vieillesse, puisque les Canadiens vivent plus vieux qu'avant.

Selon Danis Prud'homme, le système actuel était viable et le ministre des Finances «passe complètement à côté de la 'track'» en misant sur ces réformes.

Il reproche au gouvernement d'avoir «agi en dictateur» en refusant de considérer les suggestions des groupes de défense des aînés comme la FADOQ.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) abonde dans le même sens. L'organisme a signalé, par voie de communiqué, qu'elle «se serait attendue qu'une telle mesure fasse l'objet d'un débat public élargi (...)».

La FADOQ avait proposé de mettre de l'avant des mesures incitatives pour les employeurs et les travailleurs âgés plutôt que de leur imposer cette «mesure négative».

Il aurait par exemple été intéressant de songer à ajuster les taux d'imposition afin d'inciter les travailleurs âgés de plus de 60 ans qui le souhaitent de rester sur le marché du travail, a exposé Danis Prud'homme.

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