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SXSW 2012, jour 2: la soirée de tous les dangers (PHOTOS)

SXSW 2012, jour 2: la soirée de tous les dangers
JP Tremblay

En espérant sincèrement que votre cerveau soit prêt à recevoir environ 34 synonymes de «endiablé», 25 épithètes de «amusant» et beaucoup trop de conjonctions de coordinations, voici ma couverture du Jour 2 du festival de musique South By Southwest à Austin, TX. Pour plus de détails concernant ce fabuleux festival, vous pouvez lire aussi mon résumé du Jour 1.

La soirée d’hier commençait au Spill Bar. (Petite impressions que la plupart des phrases du périple vont commencer de cette façon.) M pour Montréal y présentait sa vitrine «officielle», à partir de 19h avec l’obligatoire party de poutine, maintenant un classique dans la programmation québécoise, fromage squik squik compris. En effet, tout ceux qui entraient dans la salle se voyaient remettre un coupon échangeable contre une portion de notre mets national, et pour la première fois depuis le début du festival, la file de la cuisine était trois fois plus grosse que celle qui menait au bar.

Poutine musicale

Ce sont mes compagnons de voyage, soit le groupe bluecrass (leur terme) Canailles qui démarrait les festivités. Eux qui décrivaient leur folk comme étant du cajun poutine… On ne pouvait conceptuellement espérer mieux. Il fallait voir l’Américain incrédule arrêter de dévorer son casseau quand la chanteuse Daphné Brissette, ambassadrice culinaire, a informé le public que le terme francophone approprié était bien «fromage en crottes». Ce qui a semblé contrarier le voisin, lorsque son ami l’a informé qu’il allait s’envoyer une pleine cuillère de «shit cheese». Un moment rempli de poésie.

Mais revenons à la musique.

C’était probablement la soirée la plus expérimentale de la programmation de Planète Québec. Changement drastique après l’octuor folk, c’est Thus:Owls qui suivait le bal avec sa pop de haute altitude. Accompagnée de certains musiciens de Patrick Watson, la chanteuse Erika Alexandersson avait une de ces voix et un univers qui nous ramènent instantanément à The Knife, pardonnez le parallèle scandinave.

Vient le tour de Mozart’s Sister, projet solo de Caila Thompson-Hannant, anciennement de Think About Life. Là où ses collègues Grimes et Foxtrott ont réussi à amener à un niveau supérieur le concept de l’artiste solo aux accents électro, Thompson, issue de la même scène de partys de lofts que la maintenant célèbre Claire Boucher (Grimes), peine encore à traduire le potentiel de son attachante pop sur scène. On lui souhaite de s’élever de la même façon que Boucher dans les mois à venir.

Pause souper dans un restaurant asiatique où un groupe de Taïwan fait pleurer des jeunes filles asiatiques de bonheur tant ils sont connus là-bas: la proximité, ça émeut. Leur yéyé typé fait taper du pied.

Toujours au Spill Bar, dans le genre « faire beaucoup avec peu », c’est le duo de jumeaux TONSTARTSSBANDHT (prononcez tanne-starts-banne-dite) qui remporte la palme. Leurs expérimentations noise en crescendo ont maintes fois passer le mur du son en spectacle.

Du beau sous la tente

Le reste de la soirée a été passée en face du Spill Bar, au Beauty Bar, où tous les groupes garages américains semblaient avoir été réunis en dessous d’une tente peu adaptée à contenir autant d’émotions. Mention honorable à Bleached, qui démontrerait ce qu’aurait pu être Hole à ses débuts si Courtney Love était sobre, positive, heureuse et en communion avec ses musiciens. On salue aussi au passage le chanteur de Pujol, qui semblait être dans sa journée « hommage à Andrew WK », cheveux gras, look blanc total sale et pinte de lait à l’appui.

La soirée s’est clôt avec les guerriers rock Thee Oh Sees, qui présentaient leur 5e spectacle… de la journée! Ils se produiront 14 fois durant le festival. Aucun semblant de fatigue chez le groupe, qui a enchaîné les classiques de ses deux derniers albums, étirant les chansons en jams puissants. S’en est suivi une émeute de bonheur où même deux quinquagénaires jouaient du coude, sourire aux lèvres. Pour avoir une petite idée de l’ambiance, regardez le vidéo plus bas qui est une synthèse de leurs 345 spectacles (environ) donnés à l’édition 2011 de SXSW. Des guerriers, je vous dis.

Restés «scotchés» sous la tente, on a manqué au Spill le rappeur lauréat en littérature Roland Pemberton, qui officie sous le nom de Cadence Weapon. Lui aussi semble être en mission, et on le verra samedi dans sa journée aux multiples spectacles.

SXSW 2012: Austin, ville ouverte

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