Le 6 mars a eu lieu le lancement du premier album solo de Fanny Bloom. C’est devant une foule grouillante et impatiente que Fanny a monté sur la scène du La Tulipe pour nous offrir son nouveau répertoire de chansons à la fois intimes et vivifiantes. Aperçu de cette soirée où spontanéité rimait avec magie et où intime signifiait revigorant.
Maturité et authenticité grandissante
Vous connaissez peut-être Fanny du groupe de la Patère Rose dans lequel elle chantait jadis. Elle était entourée de deux jeunes hommes, Jules et To, qui sont aussi dans le groupe réputé Misteur Valaire. La Patère rose a pris fin l’été dernier, et les membres qui la constituaient ont chacun vaqué à leurs occupations. Compte-tenu de tout leur talent, on ne pouvait être déçu de la suite.
Fanny a su tricoter son tout premier album solo après un an en studio, et ce vers une avenue plus mature et un univers qui lui est propre. Elle s’est bien entourée pour le réaliser et la qualité, autant musicale que visuelle, le reflète bien.
La petite Fanny de la Patère a donc fait son petit bonhomme de chemin et nous a offert hier soir à cœur ouvert, des paroles sans censure, une fougue naturelle, ainsi qu’une voix à la fois puissante et délicate. Les textes chantés et partagés sont teintés d’une maturité et d’une lucidité , créant un pont entre les textes de la Patère Rose qui se voulaient plus éclatés et naïfs.
Ambiance feutrée
Le groupe Lofi Octet a su donner le ton quand le groupe a commencé à jouer ses chansons dans un noir quasi total. Doté de trois violons, d’un violoncelle, d’une contrebasse, d’une trompette, d’une batterie et d’un clavier, ils ont su livrer avec brio de la musique classique remisée au goût du jour. Servi au sein d’une ambiance feutrée qui imitait bien le style cabaret, les gens présents ont démontré leur intérêt marqué par le biais de leurs applaudissements spontanés.
Une fois cet univers plus intime installé, ce fût au tour de Fanny de fouler la scène avec une de ses chansons qui se voulait apaisante. Du Fanny Bloom, c’est de la musique qui s’apprivoise en nous enivrant et qui nous imprègne. Elle est montée sur scène confiante et en est ressortie le sourire aux lèvres après deux chansons jouées au rappel.
Éclairage de feu
Durant toutes les interprétations, les lumières étaient éteintes et seuls les éclairages de la scène nous ont amusés. Le jeu de couleurs était si captivant qu’il arrivait à donner le ton à l’interprétation de la prochaine chanson. Les couleurs plus froides habitaient des chansons plus intimes et des couleurs plus chaudes, comme le rouge, le jaune et le orange, venaient ponctuer des chansons plus rythmées.
Apprentie-guerrière
Mot de la fin de Fanny : «À la voix, au piano et à la magie…Fanny».
Magie était le mot pour décrire l’ambiance qui régnait. Le tout nous a été livré dans une unicité, une lucidité et un charisme évocateurs. Fanny, apprentie guerrière, tu as désormais ton titre de guerrière et non plus uniquement d’apprentie.
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