Québec - Tel un chat, Pauline Marois a peut-être plus d'une vie. La chef péquiste fait un bond spectaculaire dans les intentions de vote, selon un sondage CROP réalisé pour La Presse.
Le Parti québécois passe de 21 % à 30 % des faveurs en l'espace d'un mois. Les libéraux de Jean Charest glissent à 29 %, tandis que la CAQ de François Legault n'a visiblement rien gagné en avalant l'ADQ, puisqu'elle pointe au troisième rang à 26 %. Enfin, Québec Solidaire n'obtient que 8 % des intentions de vote.
Déjà, la semaine dernière, un sondage Léger Marketing réalisé pour QMI plaçait les trois partis à égalité.
Sauf qu'en vertu de la proportion de francophones qui appuient le PQ (36 %), Pauline Marois serait assurée de former un gouvernement minoritaire si des élections avaient lieu aujourd'hui, et pourrait rêver d'une majorité.
Ce n'est pas le comité sur la souveraineté mis en place par Pauline Marois qui explique cette remontée, selon les sondeurs, mais un certain virage à gauche du PQ, notamment avec sa proposition d'abolir la taxe santé en faisant payer les plus riches.
La fin de la contestation, après le départ de neuf députés, et un conseil national sans controverse semblent aussi aider les péquistes. En entrevue au Huffington Post, Pauline Marois confiait qu'elle avait même pensé à démissionner au coeur de la tourmente, mais qu'elle avait rapidement décidé de rester.
Pour la chroniqueuse politique Chantal Hébert, cette remontée du PQ a certainement à voir avec les politiques du gouvernement Harper, en rupture avec les Québécois sur la question de la justice criminelle, du contrôle des armes à feu, de la peine de mort et de l'avortement.
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