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Berlinale 2012 : les films canadiens Francine et Bestiaire s'illustrent dans la catégorie Forum

Berlinale: le Canada en vedette

La section Forum du prestigieux Festival du film de Berlin présente du cinéma d'exploration. Un rendez-vous pour les cinéphiles avertis, à la recherche de nouvelles approches cinématographiques. Les voilà servis par deux films canadiens qui ne laissent personne indifférent.

Francine

Ce long-métrage réalisé en duo par Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky nous plonge dans le monde énigmatique de Francine (Melissa Leo), nouvellement libérée de prison pour un crime dont nous ne connaitrons jamais l'origine. Au cours des scènes, tournées d'une façon très brute et naturelle, nous suivons Francine dans son quotidien dont certains épisodes n'ont rien d'ordinaire. Personnage de peu de mots, la femme n'entretient pas les relations humaines avec aisance. Néanmoins, elle semble détenir un amour inconditionnel pour les animaux, qu'elle collectionne d'ailleurs dans sa maison devenue un réel foutoir.

Le genre du film n'est pas clairement défini, comme le mentionne Melanie Shatzky: «Our documentaries don't really feel like documentaries and our fiction films don't really feel like fiction.» De plus, l'équipe a fait appel, dans de nombreux cas, à des acteurs non professionnels et, de ce choix et de l'ensemble de l'approche puriste, découle un sens aigu de réalisme qui donne une essence unique au film.

Bestiaire

Dans le hall du Cinéstar, du haut de ses six pieds, Denis Côté m'avoue être quelque peu sceptique quant à la projection de son film Bestiaire, présenté sur écran Imax.

Même que lors de la présentation, il a tenu à prévenir l'audience: «Hope you are ready to see animals... big,big, animals.» Ce long-métrage ne comporte aucune narration, aucune musique, que le spectateur placé devant des animaux qui peuvent nous fixer pendant plus de deux minutes. Or, Denis Côté à travers sa réalisation, ne nous place pas seulement dans la position du simple spectateur, mais dans celle de l'observateur avisé.

À la suite de la projection, le réalisateur est resté pour répondre aux questions et commentaires du public. Les réactions étaient fort disparates et c'est d'ailleurs un aspect que l'auteur recherchait: «Je veux que les gens trouvent eux-mêmes le sens à mon film. Certains sont choqués, certains trouvent cela triste et d'autres regardent tout simplement les images et s'ennuient.»

«Ce film n'est pas réalisé par un amoureux des animaux. Je n'ai pas voulu non plus faire un film politisé qui dénonce la cruauté envers les animaux. Pas plus que je n'ai voulu faire un documentaire à la National Geographic où on tente d'humaniser les animaux. Je suis parti du constat de prendre les animaux pour ce qu'ils sont, rien de plus.»

En ce qui concerne le titre, Denis explique que le terme bestiaire évoque ce cahier dans lequel les animaux étaient représentés par leurs images. Il aimait que la notion d'observation y soit présente, d'où ce choix.

Le film Bestiaire sera présenté en ouverture des Rendez-vous du cinéma québécois le 15 février prochain.

Le Huffington Post est l'invité de Téléfilm Canada pour le Festival du film de Berlin.

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