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Stationnement de l'UdeM à Laval: déserté parce que trop cher

Utilisé au tiers de sa capacité
Le HuffPost Québec

Le nouveau campus lavallois de l’Université de Montréal a du mal à garer ses étudiants. C’est que son stationnement souterrain, jugé trop cher par les universitaires, est peu fréquenté. En revanche, tous les stationnements environnants sont engorgés.

«Il n’appartient pas à l’université», précise le vice-recteur du campus, Raymond Lalande. Le stationnement est en effet la propriété de la firme Pomerleau, qui a construit le campus. Or, l’entrepreneur a fixé le tarif de stationnement à 10 $ par jour. «Aller à l’université coûte déjà tellement cher», commente une étudiante, Audrey Lemay.

«Le tarif du stationnement souterrain est basé sur des équivalents montréalais, explique le vice-recteur. Mais à Laval, les gens paient rarement leur stationnement, et pas à un prix aussi élevé.» Le vice-recteur raconte qu’il existe depuis le départ un débat entre le propriétaire du bâtiment et l’université concernant le stationnement.

«Nous sommes toujours en négociations avec le propriétaire et la situation devrait être réglée dans les prochaines semaines», avait-il dit septembre. Cinq mois plus tard, la situation n’a toujours pas évolué.

«On espère que Pomerleau va cheminer, dit-il. Les gens peuvent toujours utiliser le transport en commun, mais il ne faut pas négliger ceux qui utilisent leur voiture.»

Un stationnement efficace?

Le Huffington Post Québec a appris que le stationnement du campus n’était utilisé qu’au tiers de sa capacité totale. En comparaison, le stationnement du métro Montmorency, voisin de l’université, est complet dès 8 h chaque jour. Le service à la clientèle de l’Université de Montréal y renvoie même ses visiteurs. «Notre stationnement est plus cher», nous a-t-on glissé au téléphone. Cette situation crée ainsi un engorgement des stationnements environnants, qui proposent des prix plus compétitifs. Les voitures s’y multiplient, laissant moins de place aux réels usagers du métro.

«On trouve d’autres façons de se stationner, affirme l'étudiante Lizanne Montreuil, qui habite Ste-Marthe-sur-le-Lac. Pour nous, c’est difficile de prendre le transport en commun. Et lorsqu’on arrive à Laval, pas moyen de se garer. C’est un vrai casse-tête chaque matin.» Surtout que dans son cas, elle n’a qu’un seul cours au campus de Laval. «J’ai déjà ma vignette de stationnement pour Montréal, explique-t-elle. Je n’ai pas envie de dépenser encore pour me garer.»

Le propriétaire du café Van Houtte de l’université, Michel Hébert, confie également que des gens de son entourage n’ont pas pu lui rendre visite. «Ils n’ont pas pu se stationner», dit-il.

De son côté, la firme Pomerleau assure qu’il n’y a pas de conflit entre l’entrepreneur et l’Université de Montréal. Selon nos sources, un bilan sera effectué à la fin de l’hiver. Toutefois, rien n’indique que les tarifs seront revus à la baisse. Des sources près du dossier affirment même que les prix pourraient encore augmenter, ce que souhaitait la firme Pomerleau au départ.

Le campus de l’Université de Montréal a ouvert ses portes en septembre dernier. Le bâtiment, construit au coût de 50 M$, accueille 3000 étudiants.

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