Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Projet de loi 26: le temps est venu de rembourser les contribuables et de tourner la page

Plusieurs organisations patronales et du secteur de la construction ont défilé appuient plusieurs objectifs du projet de loi 26 qui doit permettre aux organisations publiques de récupérer l'argent des fraudes, ou des manœuvres dolosives, dans le cadre des contrats publics. Du même souffle, toutes, ou presque, ont insisté sur l'importance de tourner la page et de passer à autre chose.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Depuis le début des audiences de la Commission des institutions de l'Assemblée nationale, plusieurs organisations patronales et du secteur de la construction ont défilé pour appuyer plusieurs objectifs du projet de loi 26 qui doit permettre aux organisations publiques de récupérer des sommes qui ont été indûment soutirées à la suite de fraudes, ou de manœuvres dolosives, dans le cadre de contrats publics. Du même souffle, toutes, ou presque, ont également insisté sur l'importance de tourner la page et de passer à autre chose.

Depuis le début des allégations de collusion et de corruption dans le secteur de la construction, le patronat s'est prononcé sur l'importance de mettre en place des mesures ciblées et efficaces. Beaucoup a été fait depuis par les gouvernements qui se sont succédé : l'unité permanente anticorruption a été crée, une commission d'enquête publique a été mise sur pied, l'État a resserré ses règles d'octroi et de gestion des contrats publics, a mis un terme au placement syndical et a révisé les règles de financement des partis politiques, les municipalités ont recadré leurs politiques, tandis que l'Autorité des marchés financiers a été investie de nouveaux pouvoirs.

Les entreprises, de leur côté, loin d'être en reste, ont fait le ménage dans leur personnel, amélioré leurs pratiques et augmenté leur niveau de vigilance et d'intolérance face à des pratiques non éthiques. L'omerta a pris fin avec toutes les déclarations que les médias d'enquête ont pu nous rapporter, et avec elle, la culture du trafic d'influence qui prévalait dans certains milieux de la construction ou du génie-conseil a périclité.

À présent, il est plus que nécessaire de renouer avec la confiance et d'échafauder un cadre favorisant un dialogue ouvert, transparent et pragmatique entre donneurs d'ouvrage et fournisseurs, de même que de favoriser un environnement de libre concurrence qui soit profitable pour tous.

On n'en parle que trop peu hélas, mais la réputation d'une vaste majorité d'entreprises et d'employés qui agit quotidiennement avec honnêteté et intégrité a payé pour ceux qui ont commis des gestes inacceptables. Qui va réparer pour leur réputation qui s'est vue salie à force de présomptions et d'amalgames douteux à n'en plus finir ? Encore quelques mois de ce régime et il n'en faudra pas beaucoup plus pour que toute entreprise du secteur de la construction ou du génie-conseil, sous prétexte d'être québécoise, devienne automatique suspecte.

De plus, pendant que les entreprises du Québec croulent sous de nouvelles exigences de paperasse et davantage de reddition de compte, nous livrons nos marchés publics en pâture à une concurrence internationale féroce. Il est temps de réaliser que nos entreprises luttent actuellement à armes inégales, à force d'alourdir leur fardeau administratif mur-à-mur. Des fleurons, qui ont fait jadis la fierté d'un Québec de bâtisseurs, ambitieux et soucieux du rayonnement international de son savoir-faire, sont en danger.

Des investissements colossaux sont à venir au Canada, avec de nombreuses infrastructures qui ont atteint la fin de leur vie utile, la majorité ayant 50 ans ou plus. Il faut regarder en avant. Est-ce que les réalisations qui seront la fierté de demain pourront être le legs d'entreprises d'ici ? Allons-nous leur donner la chance de pouvoir préserver des emplois de qualité, de conserver leur siège social au Québec et de sauvegarder toute une chaîne d'approvisionnement, de concepteurs et de fournisseurs?

On ne parle pas de favoritisme ici, mais simplement de pouvoir mettre les entreprises du Québec en position de pouvoir lutter à armes égales. Ensuite, que le meilleur gagne...

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Tony Accurso

La commission Charbonneau en bref

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.