Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Construction: entre passé et avenir, un écosystème en mutation

Alors que le Québec pleure l'un de ses plus grands bâtisseurs, tout le secteur de la construction doit prendre le recul nécessaire pour revoir son modèle d'affaires.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Alors que le Québec pleure la perte d'un de ses plus grands bâtisseurs et contemple le legs inestimable qu'il a laissé à notre société, tout le secteur de la construction doit prendre le recul nécessaire pour revoir son modèle d'affaires. Ce sont des entrepreneurs visionnaires comme Bernard Lamarre qui ont fait en sorte que l'on puisse compter sur des joueurs majeurs au sein de ce secteur. Derrière lui, toute une nouvelle génération de leaders doit se mettre à l'œuvre pour viser sa relance dans un contexte de concurrence mondiale accrue, et mobiliser toutes ses forces pour innover et améliorer sa productivité.

Le domaine de la construction est un écosystème composé d'une pluralité d'entreprises, d'industries et de métiers hautement diversifiés, que l'on pense aux donneurs d'ouvrage, aux fournisseurs de matériaux, aux services de formation, d'assurances, de financement, d'accompagnement juridique, aux professionnels (qu'ils soient concepteurs, designers, ingénieurs ou architectes), aux entrepreneurs ou encore aux pôles universitaires d'innovation, pour en citer seulement certains. Dans son ensemble, il est responsable d'environ 13 % de notre PIB, dont 6 % l'industrie de la construction à elle seule, qui génère près de 47 milliards $ d'investissements par année.

Mais ce pilier économique du Québec, qui a contribué à façonner son histoire, à édifier sa modernité et à soutenir son essor, grâce aussi à des pionniers comme monsieur Lamarre, nécessite urgemment la mise en place d'une stratégie d'intervention de haut niveau.

En clair, il faut mobiliser tout l'écosystème de la construction du Québec au sein d'une démarche inclusive qui consente au gouvernement du Québec de se doter d'une véritable stratégie économique, comme il peut le faire pour l'aérospatial, l'aluminium ou d'autres filières industrielles importantes.

D'autres juridictions dans le monde ont saisi toute l'importance d'une telle démarche pour dynamiser, moderniser et améliorer l'innovation et la compétitivité des différents secteurs qui gravitent autour de la construction (résidentiel, institutionnel, commercial, industriel, grands travaux, etc.), à l'instar du modèle britannique, par exemple.

En fait, au Royaume-Uni, le gouvernement a travaillé en partenariat avec les gens de l'industrie pour développer une vision à long terme et une stratégie claire et définie qui permettra de tirer profit des nombreuses opportunités liées à chacun de ses joueurs. En suivant cet exemple inspirant, le Québec pourrait aussi lever les obstacles au développement de cet écosystème. Exploiter le plein potentiel de l'industrie se traduirait donc, entre autres, par des mesures de financement plus flexibles, un soutien accru aux exportations, des incitations financières et une gestion des marchés publics favorisant l'innovation, une aide à la productivité, au développement de nouvelles technologies ou encore au développement d'une main-d'œuvre spécialisée et performante.

Regrouper cette panoplie d'initiatives dans une stratégie de développement économique visionnaire et concertée pourra véritablement permettre à l'ensemble des acteurs de l'écosystème de la construction de bénéficier d'une relance solide ayant ultimement des impacts significatifs pour notre économie.

C'est cette réflexion qui sera à l'origine d'un premier grand forum de mobilisation organisé par le CPQ le 27 mai prochain, dans une dynamique de concertation entre les acteurs de premier plan du privé et du public. L'objectif sera de faire état des forces et des faiblesses de l'écosystème de la construction et de dresser un portait exhaustif des conditions à réunir pour pérenniser sa contribution à la prospérité du Québec, à l'instar de la vision ambitieuse de bâtisseurs comme Bernard Lamarre.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

George Michael

Ils sont décédés en 2016

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.