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Un ministre des Finances à gauche ou à droite?

Assainir les finances publiques et contrôler les dépenses sont généralement des thèmes que l'on associe aux partis politiques plus à droite. Que se passe-t-il donc avec le ministre des Finances d'un Parti québécois qui se réclame à gauche sur l'échiquier politique?
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Presse canadienne

Assainir les finances publiques et contrôler les dépenses sont généralement des thèmes que l'on associe aux partis politiques plus à droite. Que se passe-t-il donc avec le ministre des Finances d'un Parti québécois qui se réclame à gauche sur l'échiquier politique?

Faisant fi de l'avis de certains commentateurs estimant que le Québec possède encore une marge de manœuvre lui permettant de reporter le déficit zéro de quelques années, M. Marceau a annoncé qu'il garde le cap sur l'équilibre budgétaire pour l'exercice financier 2013-2014 malgré des revenus moindres que prévus. La mise à jour économique et financière présentée ce jeudi explique en effet que le gouvernement devra composer avec une croissance économique plus faible qu'anticipée pour l'exercice financier en cours et le suivant.

Quel que soit la couleur du gouvernement, il est toujours politiquement difficile de comprimer les dépenses, qui plus est dans un contexte où l'économie tourne au ralenti. Toutefois, repousser à plus tard les nécessaires compressions budgétaires ne ferait qu'aggraver le problème et susciterait encore davantage la colère de plusieurs groupes de pression. Cette situation pourrait s'avérer pire non seulement pour le PQ, mais aussi pour l'ensemble de la société.

Les efforts pour contrôler les dépenses publiques sont incontournables dès maintenant, compte tenu que le Québec est la province la plus endettée du Canada. Il faut aussi garder en tête qu'une hausse des taux d'intérêts, qui ne manquera pas de survenir un jour ou l'autre, forcera le gouvernement en place, de gauche ou de droite, à couper les dépenses.

Ce que nous montre la mise à jour du ministre Marceau et l'histoire des 40 dernières années, c'est qu'il n'y a pas de lien systématique entre l'idéologie affichée par un parti politique et sa propension à dépenser l'argent des contribuables.

Au Québec, c'est sous un règne péquiste que les dépenses gouvernementales par rapport au PIB ont le plus diminué. C'est le Parti Libéral du Canada et le parti Démocrate américain qui ont le plus réduit la taille de l'État. Toujours durant la même période aux États- Unis, c'est le président républicain George W. Bush (de droite) qui a fait grimper de 39 % (!) la taille relative du gouvernement. Encore une fois, un gouvernement du Parti québécois résiste au chant des sirènes et garde le cap vers le déficit zéro. Il faut saluer cette détermination et espérer qu'après l'atteinte de l'équilibre budgétaire, les efforts se poursuivront afin de ne pas léguer aux générations suivantes une dette monstrueuse.

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