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Les puits d'hydrocarbure ne fuiront pas plus à Anticosti qu'en Alberta

L'exploitation des puits de gaz et de pétrole en Alberta, ça se passe bien. On développe les ressources tout en protégeant l'environnement. Au Québec, au contraire, on joue au jeu du moratoire, et on avance très lentement dans la filière énergétique.
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L'été sur l'île d'Anticosti, ça veut dire des touristes - des pêcheurs, des chasseurs et des amateurs de plein air. Cette année, ça veut dire également 15 sites de forages exploratoires de la compagnie Pétrolia. Et l'été prochain, si les résultats d'une évaluation environnementale stratégique (EES) sont favorables, trois forages de puits de pétrole horizontaux.

Quoique cette cohabitation entre tourisme et exploration pétrolière soit harmonieuse pour le moment, il reste des craintes reliées aux risques de pollution et de déversement. Ce type de ressources énergétiques peut pourtant être développé sans impact majeur sur l'environnement. On n'a qu'à regarder ce qui se passe en Alberta, une province qui, bien qu'elle soit la bête noire des écolos, gère plutôt bien ce genre de développement.

Il y a plus de 180 000 puits actifs de gaz et de pétrole dans cette province, réglementés par le Alberta Energy Regulator (AER), un organisme indépendant avec un budget annuel dépassant 200 millions de dollars. Avec plus de 1200 employés, cet organisme a pour mandat de s'assurer que le développement des ressources d'hydrocarbures se fasse de manière sécuritaire et durable.

En 2010, 9 793 nouveaux puits ont été creusés alors que seulement 8 fuites non contrôlées de liquide (blowouts) ont été répertoriées par le Energy Resources Conservation Board, ancien organisme du gouvernement albertain chargé de réglementer le domaine des ressources naturelles. De ce nombre, 7 étaient constitués d'eau fraîche et de ce fait, n'ont eu aucun impact environnemental. C'est donc un seul des 9793 nouveaux puits creusés (ou 0.01 %) qui a eu un impact environnemental.

Pour ce qui est du nombre total de puits, incluant ceux qui sont actifs, suspendus, et non actifs, soit 402 990 en 2010, c'est en moyenne 15 puits par année (ou 0,004 %) qui ont connu des fuites non contrôlées. Ainsi, la grande richesse que crée ce développement ne se produit pas au détriment de l'environnement.

Cette richesse ne se produit pas non plus au détriment des fermiers et des propriétaires de ranch. Au contraire, ceux-ci en profitent grâce aux ententes qu'ils signent avec les entreprises qui développent les combustibles fossiles. Ces ententes sont encadrées également par le AER, et un propriétaire de ranch ou de terres agricoles peut demander à l'organisme d'intervenir s'il considère qu'une compagnie ne respecte pas son entente.

D'ailleurs, les derniers à vouloir de l'eau souillée sont les fermiers et les propriétaires de ranch, puisque c'est pour eux une matière première primordiale. Ils ont tout intérêt à s'assurer que leurs terres restent en santé.

Bref, l'exploitation des puits de gaz et de pétrole en Alberta, ça se passe bien. On développe les ressources tout en protégeant l'environnement.

Au Québec, au contraire, on joue au jeu du moratoire, et on avance très lentement dans la filière énergétique. Mais il est clair que les résidents de l'île d'Anticosti profiteraient grandement d'une croissance économique plus forte. Ils ne seront pas les seuls. Et si l'Alberta gère bien ses 180 000 puits, on ne devrait pas trop craindre pour une poignée de puits chez nous.

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