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Le lancement de la campagne électorale, mercredi dernier, est venu éclipser les débuts du carême catholique romain. Dommage pour le petit Jésus, mais cette année la période du jeûne de Pâques risque d'être occultée par les différentes bourdes des partis et des candidats aux élections provinciales.
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Le lancement de la campagne électorale, mercredi dernier, est venu éclipser les débuts du carême catholique romain. Dommage pour le petit Jésus, mais cette année la période du jeûne de Pâques risque d'être occultée par les différentes bourdes des partis et des candidats aux élections provinciales. En fait, le spectacle des bêtises et des absurdités est bel et bien commencé, et ce, même si la campagne n'est vieille que d'une semaine... Pour tout dire, on nous prend d'ores et déjà pour des caves! Ou, pour reprendre une célèbre phrase du groupe Loco Locass : on nous prend pour une « [...] simple marchandise électorale ».

En effet, on nous prend pour des caves lorsque les opposants à l'indépendance du Québec, Legault et Philippe-Flop en tête d'affiche, tentent par tous les moyens de minimiser la candidature d'un des hommes les plus influents du Québec. Dites-moi honnêtement à quand remonte la dernière candidature (tous les partis politiques confondus) d'un tel prestige, d'une telle notoriété ? Tic-Toc-Tic-Toc-Tic... Hiiiiiiiiiinnnnn! Trop tard... Je ne m'en souviens pas et vous n'ont plus. Loin d'être un admirateur de PKP et de l'empire, je dois admettre que sa candidature représente indéniablement une très grosse prise pour le PQ, pour les partisans de la souveraineté et pour le Québec dans son ensemble. Peu importe ce qu'en pensent la CAQ et le PLQ, peu importe les âneries débusquées et employées pour minorer ce coup de théâtre du Parti québécois, nous ne sommes pas imbéciles au point de ne pas comprendre que les adversaires politiques de Pauline sont dans l'eau chaude.

Vous pouvez patauger... car lorsque l'on se questionne de manière générale sur les motifs du patron de Québécor, on réalise rapidement qu'il a davantage à perdre qu'à gagner. A-t-il besoin d'argent ? Si oui, et j'en doute fortement, il n'irait certainement pas en politique, un emploi ingrat, dur et mal payé pour le travail accompli. En plus, sa fortune ne se compte pas en millions, mais bien en milliard. Est-il à la recherche de (du) pouvoir ? Peut-être... Mais de quel type de pouvoir, car il en existe plusieurs formes ? Il y a le pouvoir « sur » et le pouvoir « de ». Avec son empire, dont celui des médias, il détient logiquement beaucoup de pouvoir, possédant la majorité, pour ne pas dire l'ensemble, des outils du pouvoir notamment l'influence, la persuasion, la dissuasion, l'expertise, la notoriété, l'argent, les moyens de communication (information) et la référence.

Conséquemment, peut-on présumer un instant que ce sont véritablement les convictions politiques de PKP - celles de servir le peuple, de faire prospérer le Québec et de faire un pays indépendant - qui l'on incité à rejoindre les rangs de la politique ? Rendons à César ce qui lui appartient et cessons de nous prendre pour de simples imbéciles.

Bien plus, on nous prend vraiment pour des caves lorsque Philippe Couillard se met à utiliser la bonne vieille stratégie des libéraux (autant provinciaux que fédéraux) pour effrayer le bon monde. Nous la connaissons la chanson mon Philippe : « C'est le référendum et l'incertitude ou l'économie ... Bla-bla-bla! ». Honnêtement, y a-t-il encore du monde assez cave pour croire pareille ineptie ? Je comprends la tactique - celle de terroriser les gens, de jouer sur l'ambiguïté référendaire, sur l'instabilité et l'incertitude -, mais il me semble que la stratégie soit dépassée, non ? Il existe une expression anglophone qui dit « Fool me once, shame on you. Fool me twice, shame on me ». Il est évident que les citoyens ne se feront pas encore emberlificoter par de telles balivernes: mépriser à ce point l'intelligence des Québécois, c'est définitivement nous prendre pour des crétins!

Ensuite, toujours au PLQ, on nous prend pour des caves quand Sam Hamad affirme, sans honte, que la candidature de PKP au Parti québécois est une mauvaise chose pour le retour des Nordiques à Québec. D'abord, sur quelles informations se base-t-il ? Est-ce qu'il a un lien direct avec Gary Bettman et le bureau des gouverneurs de la LNH ? Et puis, disons que c'était vrai, qu'est-ce qui est plus important : ramener une équipe dans la vieille capitale ou s'occuper de l'ensemble de la population et faire prospérer le Québec à l'échelle nationale et internationale ? Que voulez-vous, les priorités de notre ami Sam sont à la bonne place ! (sic). Or, le plus comique (ou triste ça dépend de notre perspective), c'est quand il déclare le plus sérieusement du monde que « [...] ce que les gens de Québec attendent de M. Péladeau, ce n'est pas qu'il s'amène à l'Assemblée nationale, mais qu'il ramène une équipe de hockey ». OK, à « go » on essaye de ne pas rire... GO!... Eh boy! Il aurait hors de tout doute fait un bon chef pour le Parti libéral.

Enfin, on nous prend définitivement pour des caves lorsque Legault se met à crier haut, fort et de manière impérieuse que PKP doit inconditionnellement vendre ses actions de Québécor s'il désire faire de la politique. Trois lettres : L-O-L! Le pauvre François est définitivement en mode panique, les sondages lui prédisant une amère défaite avec une récolte variant entre quatre et huit sièges. Nous sommes loin du 40% du départ. Mais, il y a plus... Saint-Jérôme, une circonscription détenue actuellement par la CAQ, où cependant leur candidat vedette, Jacques Duchesneau, ne se représente pas, risque de passer aux mains du PQ. Avec la candidature de Pierre-Karl, qui oserait affirmer le contraire. D'ailleurs, les Anglos une expression pour ça : « Walk in the park! ». Bref, il n'est donc guère étonnant que Legault, mais aussi tous les autres, cherche à discréditer le PQ et à minimiser la prestigieuse candidature du boss du Journal de Montréal.

Encore aujourd'hui, la vieille tactique de l'hypnotiseur, qui tente de nous endormir pour mieux nous manipuler, est abondamment employée. Les libéraux comme la Coalition avenir Québec se servent d'une stratégie dépassée. Il faut toutefois dire qu'ils sont dépassés par les évènements. Qui peut donc les blâmer ? On tente de nous endormir, on se fait dire que nos paupières sont lourdes, très lourdes...

Malheureusement, pour tous ces charlatans, le citoyen, pour une rare fois, s'attèle à combattre le sommeil ; plus que jamais, il souhaite demeurer réveillé. Finalement, il s'apprêterait à octroyer une majorité à un parti indépendantiste. Or, ce dernier, contrairement aux autres, ne doit pas nous prendre pour des caves...

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