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Chefferie du PQ: je donne mon appui à...

Falardeau avait raison... Réalisons l'indépendance, après quoi nous discuterons collectivement des modalités, des visions, des structures, des institutions, des partis...
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La course à la chefferie du Parti québécois est maintenant bien entamée, ce qui signifie qu'il est désormais concevable de se positionner sur les différents candidats en lice. Avant de vous indiquer et, par conséquent, vous expliquer mon choix, je dois dire, tout d'abord, que j'ai longuement réfléchi avant de me positionner publiquement.

Depuis les balbutiements, j'ai suivi les « pré-campagnes », j'ai écouté les premiers débats, j'ai participé à des activités partisanes, j'ai discuté du sujet avec des collègues, des ami(e)s et même des inconnus, j'ai finalement décortiqué les idées, les aspirations, les caractères, les plans et les programmes... de chacun. J'en suis venu à la conclusion qu'ils possédaient tous et toutes des qualités et des défauts, des forces et des faiblesses. Cette réflexion m'amène aujourd'hui à vous dévoiler mon choix... Pierre Karl Péladeau. Pourquoi me demanderez-vous? Voici les principales raisons...

1) La notoriété et la reconnaissance

Ce que certains auteurs comme Crozier et Friedberg nomment le modèle référentiel ou encore l'acteur-modèle n'est en fait rien d'autre que la reconnaissance d'un individu. Dans ce monde où la référence est devenue un outil publicitaire et de succès, la notoriété et la reconnaissance sont des incontournables, particulièrement dans le domaine politique. Bien plus, si l'on prend en considération l'imaginaire populaire - et que l'on se dit parallèlement que c'est la population qui, en définitive, élit une formation politique, ainsi qu'un premier ministre - on en vient rapidement à comprendre que la reconnaissance (je dirais même la connaissance) du candidat est primordiale. En ce sens, Pierre Karl possède cette notoriété et cette visibilité médiatique qui font en sorte qu'il est connu et reconnu par tous... ce qui n'est pas le cas d'autres candidats à la direction du parti.

2) PKPhobie

Le second aspect qui retient mon attention et qui, en l'occurrence, me fait pencher en faveur de PKP, c'est le tir groupé de plusieurs fédéralistes à son égard. Autant d'acharnement de la part des ennemis du projet indépendantiste à l'endroit du candidat m'incite à y déceler une peur réelle. Que ce soit à l'intérieur des frontières québécoises ou à l'extérieur, la crainte de voir M. Péladeau « Réussir » incite de nombreux fédéralistes à sonner l'alarme. L'angoisse est là, la psychose d'un Canada déchiré refait surface... Allons-nous revivre 1995? Sommes-nous devant l'irréparable? Autrement dit, sommes-nous au bord du gouffre? Devant la possibilité d'un scénario favorable à Pierre Karl, devant la mobilisation qui s'installe et devant la remontée de la ferveur indépendantiste, les fédéralistes n'ont d'autres choix que de tirer plein feu sur l'ennemi numéro 1 du Canada... Par tous les moyens, on tente de le discréditer... Le but avoué : le démoniser et s'efforcer à le décrédibiliser aux yeux des Québécois et des Québécoises. Pourtant, entendez-vous ces mêmes fédéralistes s'époumoner ouvertement contre les autres candidats à la chefferie? Non et la raison est simple : PKP fait peur! Par conséquent, la réponse à la question soulevée par l'hebdo anglophone Maclean's, « Is this the man who will break up Canada? », est élémentaire... À voir la réaction de certains adeptes du Coast to Coast, j'en suis convaincu!

3) L'art de mobiliser

Un regard sur la campagne de PKP permet de saisir rapidement qu'il maîtrise l'art de la mobilisation. Comment en douter? Il a d'ores et déjà accumulé plus 10 000 signatures (adhésions ou renouvellements), en plus d'avoir amassé 200 000$ pour sa campagne, soit environ quatre fois plus que son plus proche poursuivant. C'est considérable. Il faut mentionner également qu'il a réussi à rallier plusieurs ténors et anciens ténors du parti. À l'heure actuelle, il compte dans son équipe pas moins de neuf députés, ce qui constitue le même total que l'ensemble des autres candidats réunis. Certes, il a ses défauts et il manque encore d'expérience politique, mais il soulève les foules, il éveille les passions, il fait écarquiller les yeux, il fait naître et renaître l'espoir... comme rarement l'a-t-on vu par le passé. C'est ce qu'il faut pour nous mener à la victoire!

4) La politique des convictions

S'il y a une chose que l'on peut affirmer avec certitude, c'est que Pierre Karl Péladeau n'est pas en politique pour faire de l'argent ou encore pour le prestige. Non, ce sont deux choses qu'il possédait avant de faire le grand saut. En se lançant en politique, une véritable jungle où les risques sont très élevés pour quiconque s'y aventure, il est évident que Pierre Karl a beaucoup plus à perdre qu'à gagner. Malgré sa courte expérience, il est prêt à se mettre la tête sur le billot et à s'investir pour ses convictions profondes notamment celle de faire du Québec un pays. Moi j'embarque!

5) L'objectif premier : l'indépendance

En mettant à l'avant-scène de son discours et de son programme la question nationale, PKP a gagné plusieurs appuis à gauche, à droite, en haut, en bas, à la CAQ, au PLQ, à QS, à ON... mais surtout il a gagné mon appui. Cette croyance profonde qu'il est impératif de faire du Québec un pays pour créer davantage de richesse pour mieux la redistribuer me parle directement comme indépendantiste, mais aussi comme citoyen, comme travailleur, comme contribuable. Il est important d'être finalement maître de notre destin, d'être maître chez nous, et, à cet égard, Pierre Karl nous offre collectivement une chance de réaliser ce rêve si cher.

Pour ces raisons, j'octroie publiquement et officiellement mon appui au candidat à la chefferie du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau. En somme, que l'on soit entièrement ou partiellement d'accord avec ses idées ou l'homme, il demeure l'option la plus logique et pertinente pour réaliser l'indépendance du Québec. Malgré tout le respect que je voue aux autres candidats, Pierre Karl est celui à qui j'accorde ma confiance. Bref, comme l'a dit un jour un homme que j'admire pour ses convictions et son intégrité : « Le bateau coule et des passagers veulent discuter de l'aménagement intérieur de la chaloupe. Ramons, câlice! On discutera ensuite de la couleur de la casquette du capitaine ou de la forme des rames [...] ». Falardeau avait raison... Réalisons l'indépendance avec Pierre Karl Péladeau, après quoi nous discuterons collectivement des modalités, des visions, des structures, des institutions, des partis...

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