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Le G20 doit soutenir davantage les jeunes entrepreneurs

Les gouvernements du G20 doivent soutenir l'éducation relative à l'entrepreneuriat dès l'école primaire pour créer un « esprit d'entrepreneuriat » et permettre l'expansion de sa culture.
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J'étais un des 24 jeunes entrepreneurs canadiens sélectionnés qui ont pris part au Sommet du G20 des jeunes entrepreneurs à Istanbul.

Du 7 au 9 septembre 2015, le Sommet de l'Alliance des jeunes entrepreneurs du G20 à Istanbul, en Turquie, a réuni plus de 600 jeunes entrepreneurs, visionnaires et représentants d'organisations axées sur l'entrepreneuriat de partout au monde. Ensemble, nous avons cerné les enjeux, les occasions et les stratégies qui stimuleront une croissance économique internationale durable et favoriseront la promotion de l'entrepreneuriat chez les jeunes comme puissant moteur de création d'emplois, d'innovation et de progrès social. Les recommandations issues de ce Sommet seront partagées lors du Sommet du G20 réunissant le Groupe des vingt en Turquie en novembre.

Voici les sept recommandations:

  • Soutenir la promotion de l'entrepreneuriat et mettre en place le suivi de l'impact de cette nouvelle culture.
  • Avoir une fiscalité qui soutienne l'entrepreneuriat. La culture de l'entrepreneuriat ne peut exister que si le gouvernement prouve qu'économiquement, les décisions qui sont prises le sont pour favoriser la compétitivité des entreprises. Ces mesures doivent aussi favoriser l'investissement. Pour encourager l'entrepreneuriat et faciliter l'accès au capital et aux nouveaux marchés, nous incitons les gouvernements à adopter des mesures progressives sur les impôts et les charges, notamment pour les start-ups et les entreprises en démarrage.
  • Réformer les règles de régulations pour encourager la mobilité internationale des entrepreneurs. En retirant les barrières à la mobilité des entrepreneurs, nous serons en mesure d'attirer les talents étrangers pour qu'ils puissent créer leur entreprise facilement avec un visa d'entrepreneur.
  • Proposer un cadre légal stable pour encourager la culture entrepreneuriale et un cadre juridique simplifié. .
  • Encourager la collaboration entre les PME et les grandes entreprises. Pour cela, nous attendons du gouvernement qu'il montre l'exemple en donnant accès aux marchés publics à plus de PME.
  • Développer une infrastructure digitale et de services pour favoriser la croissance et l'innovation. Le digital est au cœur de l'amélioration des performances des entreprises et permet de travailler avec des partenaires multiples tout en faisant converger les intérêts communs.
  • Soutenir des mesures pour encourager l'enseignement de la culture de l'entrepreneuriat.

Selon le rapport EY sur le Sommet de l'Alliance des jeunes entrepreneurs du G20 de cette année, une culture d'appui à l'entrepreneuriat est un catalyseur critique pour une croissance économique inclusive et durable. Le Baromètre de l'entrepreneuriat du G20 d'EY a demandé à 1 500 jeunes entrepreneurs des pays du G20 d'énumérer les initiatives qui amélioreraient le plus les perceptions des étudiants sur l'entrepreneuriat comme choix de carrière. Les résultats ont mis en lumière les corrélations importantes entre la culture et l'éducation. Les entrepreneurs perçoivent l'éducation comme étant la principale priorité pour les initiatives clés qui pourraient appuyer la croissance à long terme de l'entrepreneuriat au sein de leurs économies. Plus du tiers des répondants ont énuméré comme initiatives les plus critiques l'éducation, le jumelage, le mentorat et la formation par industrie.

Le sondage a également indiqué qu'il y avait plus d'une fois et demie de chance que les entrepreneurs de pays dont la culture entrepreneuriale est faible affirment que le démarrage d'entreprise était devenu plus difficile au cours des dernières années que les entrepreneurs issus de pays dont les cultures entrepreneuriales sont plus robustes.

Le rapport d'EY conclut qu'un nouveau paradigme pédagogique est nécessaire et que le changement de culture se manifestera sur une génération, sinon plus. C'est la recommandation principale pour le Sommet du G20 de novembre. Cela signifie qu'un engagement à long terme des gouvernements du G20, y compris du Canada, envers le soutien à l'entrepreneuriat par l'éducation sera crucial.

Les gouvernements du G20 doivent soutenir l'éducation relative à l'entrepreneuriat dès l'école primaire pour créer un « esprit d'entrepreneuriat » et permettre l'expansion de sa culture. On peut réaliser cela par l'apprentissage expérientiel et la formation en entrepreneuriat dans les écoles ainsi que par des programmes parascolaires.

Les initiatives pédagogiques pour renforcer les compétences acquises au primaire sont critiques au secondaire et au-delà pour approfondir l'« esprit d'entrepreneuriat » des élèves et convertir cette pensée en pratique commerciale. Les initiatives qui favorisent le partage des connaissances et le développement communautaire sont également importantes pour répéter les apprentissages, étendre la portée des programmes et fournir des données longitudinales sur ceux-ci.

S'appuyant sur la recherche d'EY auprès des jeunes entrepreneurs du G20, 600 jeunes entrepreneurs participant au Sommet de cette année demanderont aux dirigeants du G20 de s'engager à long terme afin de réformer leurs systèmes d'éducation pour appuyer la culture entrepreneuriale et commencer à mettre en œuvre de nouvelles politiques. À court terme, de nouveaux visas permettant plus de mobilité et des initiatives de réseautage international peuvent créer des ponts entre les pays du G20 et mener à des changements positifs dans la culture entrepreneuriale par des apprentissages expérientiels et de pair à pair. À moyen terme, l'entrepreneuriat doit s'intégrer dans les systèmes officiels d'éducation, du primaire au tertiaire, et l'industrie doit s'en faire partenaire à travers tout le processus.Cela devrait faire partie d'un plan plus vaste de développement économique axé sur un entrepreneuriat de « qualité ». À long terme, mesurer la culture entrepreneuriale en éducation et la relier à ses impacts contribueront à élaborer des politiques efficaces et à raffiner les initiatives au fil du temps.

Alors que les pays comme le Canada traversent une récession, j'espère que les dirigeants du G20 agiront pour que la prochaine génération d'entrepreneurs puisse contribuer à une croissance durable de l'économie mondiale du 21e siècle.

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Mai 2017

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