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G20: comment les jeunes entrepreneurs peuvent faire partie de la solution

Les 15 et 16 novembre prochains, les chefs d'État des vingt économies les plus importantes se rencontreront pour le Sommet du G20 à Brisbane, en Australie.
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Les 15 et 16 novembre prochains, les chefs d'État des vingt économies les plus importantes se rencontreront pour le Sommet du G20 à Brisbane, en Australie. Représentant à ce jour l'instance de gouvernance économique mondiale la plus élevée, le G20 a été formé il y a six ans en réponse à la crise financière de 2008.

Les conséquences de cette crise, telles que le chômage structurel affectant particulièrement les jeunes, se font toutefois encore ressentir au sein des pays du G20. Dans le monde, ce sont 620 millions de jeunes qui n'ont ni emploi, ni éducation, ni formation, représentant un jeune de moins de 30 ans sur six. Promouvoir l'emploi et l'esprit d'entreprise auprès des jeunes favorisera la croissance à moyen et long terme, engendrera des gains de productivité et réduira les risques sociaux.

En juillet dernier, j'ai participé avec 400 autres jeunes entrepreneurs des vingt économies les plus importantes lors du Sommet des jeunes entrepreneurs du G20 à Sydney, Australie. Nous avons alors dévoilé une enquête de la firme EY sur la création mondiale d'emplois indiquant que 76% des entrepreneurs prévoient augmenter leurs effectifs en 2014, comparativement à seulement 31% des dirigeants des grandes entreprises. Sources durables de création d'emplois, les entrepreneurs permettent de stimuler la croissance économique, ce qui favorise l'établissement de collectivités plus fortes et plus prospères. Sachant que l'entrepreneuriat représente l'un des meilleurs moyens de contrer le chômage chez les jeunes, nous souhaitons que les vingt gouvernements du G20 soutiennent et valorisent davantage les jeunes entrepreneurs. En effet, l'entrepreneuriat donne aux jeunes l'occasion de définir leur travail afin qu'il corresponde à leurs

compétences et à leurs intérêts. Il importe de leur permettre d'accéder à des postes créés sur mesure puisque cette génération ne s'intéresse plus autant qu'avant aux carrières traditionnelles.

Selon notre enquête G20 YEA-EY, le Canada arrive en tête de liste des pays du G20 offrant les meilleurs emplois pour les jeunes. Le soutien à l'entrepreneuriat s'y impose comme la clé du maintien et du développement de ces postes de qualité. Toutefois, malgré les programmes canadiens pour soutenir les entrepreneurs, certaines lacunes affectent la coordination des mesures de ces programmes et la promotion de l'entrepreneuriat comme choix de carrière à part entière.

Vu la crédibilité du Canada en matière d'emploi chez les jeunes, nous espérons que notre premier ministre, Monsieur Stephen Harper, pourra être la voix de cet enjeu mondial qu'est le chômage chez les jeunes. Chaque pays du G20 doit adopter des plans précis pour contrer le

chômage chez les jeunes et s'y engager pleinement. La pertinence du G20 est, à mon avis, incontestable. En effet, selon le groupe indépendant de recherche sur le G20 de l'Université de Toronto, les gouvernements du G20 respectent à 93% leurs engagements touchant la création d'emplois, engagements adoptés lors du Sommet de 2013 à Saint-Pétersbourg, en Russie. En février dernier, les ministres des Finances ont fixé un objectif de croissance mondiale de 2% pour les cinq prochaines années. Or, comme le mentionnait José Ángel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE, lors du Sommet des jeunes entrepreneurs du G20, cette croissance de 2% ne pourra être atteinte sans la participation entière de nos jeunes sur le marché du travail.

Lors du dernier sommet, les jeunes entrepreneurs du G20 ont émis huit recommandations permettant de développer des écosystèmes entrepreneuriaux favorables aux jeunes. Parmi celles-ci, notons l'encouragement de l'investissement dans les entreprises en démarrage grâce à des incitatifs fiscaux, la mise en place d'une catégorie de prêts pour les nouvelles entreprises, la création d'un visa d'entrepreneur multilatéral pour les pays du G20[JG2] et l'allègement des charges administratives pour les jeunes entrepreneurs. Selon une étude d'Accenture-G20 YEA 2014, les entrepreneurs des pays du G20 pourraient créer dix millions d'emplois si les barrières à l'entrepreneuriat étaient levées, une opportunité que notre premier ministre et les autres chefs d'État du G20 ne peuvent se permettre d'ignorer dans leurs politiques.

Winston Chan a été délégué du Canada au G20 des jeunes entrepreneurs

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Avril 2018

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