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Un siècle et demi d'oppression

C'est la fête au pays de l'unifolié. Une grande célébration avec la reine, sa famille, et beaucoup d'argent public pour financer cette belle entreprise de propagande pour vendre la vieille idée monarchiste en la présentant sous un nouvel habit plus séducteur et plus moderne.
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C'est la fête au pays de l'unifolié. Une grande célébration avec la reine, sa famille, et beaucoup d'argent public pour financer cette belle entreprise de propagande pour vendre la vieille idée monarchiste en la présentant sous un nouvel habit plus séducteur et plus moderne. Ce qui est tenté, c'est de montrer à quel point la nouvelle pétromonarchie n'a rien à voir avec l'ancienne monarchie coloniale même si ce sont exactement les mêmes communautés qui paient la note de ce type de projet.

Pour fêter les 150 ans du Canada, il convient certainement de faire un petit rappel de quelques éléments qui, étrangement, ne seront pas rappelés dans la propagande gouvernementale. Tout d'abord, il faut se souvenir des origines de ce pays explicitement fondé dans le but de poursuivre l'entreprise coloniale européenne. Non seulement cette origine mérite d'être rappelée, mais il faut aussi souligner que les choses ont surtout changé sur la forme plutôt que sur le fond. À ce propos, voici quelques éléments dont il faut se souvenir en cette année de célébration : le massacre de pacifistes en 1918, l'emprisonnement massif et la suspension des droits constitutionnels en 1970 ou encore la confrontation militaire bien coloniale avec les Mohawks en 1990. Ces évènements font ressortir la véritable essence du régime canadien.

Pour les Premières nations, il est indubitable que l'État canadien représente la continuité du régime colonial britannique. Non seulement ces populations ont été décimées, mais leurs ressources ont également été pillées et leur culture a été méprisée et caricaturée. Par la violence puis par l'assimilation, l'État canadien a tenté de faire disparaître les peuples autochtones trop gênants pour ses projets coloniaux et capitalistes. Bien évidemment, la province de Québec a aussi collaboré à cet odieux projet et il s'agit d'une tâche honteuse de son histoire qu'elle ne doit pas renier.

Quant à la situation du Québec au sein du Canada, elle est celle d'une population qui n'est pas écoutée et dont le territoire est considéré comme un vulgaire morceau de terre à rentabiliser par quelque moyen que ce soit. Loin de l'intensité de la colonisation des peuples autochtones, la brutalité du système s'est toutefois exercée à de nombreuses façons sur le peuple du Québec. L'histoire de la province est largement marquée par une série d'évènements qui font ressortir le caractère fourbe et autoritaire de l'État canadien.

Pour les 150 ans de ce vieux régime monarchique qu'est le Canada, il semble qu'un seul souhait soit à prononcer : que la population acquiert la conscience de la nécessité de l'indépendance du Québec et surtout, des Premières nations. Cette conscience seule peut poser les bases de ce projet, car ce n'est pas sur le rejet de certaines cultures que doit se construire la république québécoise. Quant à l'indépendance et à l'autodétermination des Premières nations, l'ignorer a été une des pires erreurs du mouvement souverainiste. Remettre de l'avant la nécessité d'une république progressiste (qui ne peut se réaliser dans le Canada actuel), voilà ce qu'il faut faire pour répondre adéquatement aux festivités nationalistes de la monarchie canadienne.

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