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Je suis une maman. Donc par définition : échevelée, essoufflée, fatiguée. Et depuis mon retour au travail, j'ajouterais : débordée, surmenée et épuisée.
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Je suis une maman. Donc par définition : échevelée, essoufflée, fatiguée. Et depuis mon retour au travail, j'ajouterais : débordée, surmenée et épuisée.

Je manque de souffle, je tourne et me retourne sur un dix sous. Parfois sur un pou. Parce qu'une maman au travail, c'est de gérer la vie et les imprévus, de bouger les horaires, les classer et les corder, les rentrer l'un dans l'autre.

Les matins se sont transformés en rallye à obstacles. Chaque déjeuner est un marathon et nous, des supporters. « Allez! Go! Go! Go! Mange tes céréales! On s'habille! On avance! On respire! Chéri nettoie la petite! Allez mets tes pantalons! Non! Ça, c'est un chapeau! Reste ici! Mets tes bobettes! Non! C'est pas un chapeau! S'te plaît sois pas mou!»

Puis chacun cale son café froid respectif avant de quitter la maison et poursuivre le rallye jusqu'à la garderie. C'est là qu'on tape dans la main de l'éducatrice pour le relais.

On finit par apprendre à jouer avec pas de temps. Et de trouver le temps de tout faire dans ce pas de temps là. On choisit nos batailles. On garde les plus belles, on abandonne les superficielles.

D'ailleurs, le temps écoulé depuis mon retour au travail est directement proportionnel avec la longueur de mes cheveux de jambes. Je les ai alors nommés « legging maternel » ou « pantalon d'hiver ». Constitué à 100% de fourrure véritable. Lavage à la main et brossage fréquent. De toute façon la tendance est aux textures et aux motifs.

J'ai dû abandonner le bonheur de prendre une longue douche. J'ai espacé les séances de gestion des sourcils. Désormais, le moment où je refais ma manucure coïncide de façon pratique avec celui où mon vernis a terminé de s'éplucher de lui-même.

Faut se garder une grosse plage horaire pour habiller les p'tits. Courir après le plus vieux, essayer de faire passer les fichus p'tits pouces du bébé dans ses manches, essayer de trouver le cache-cou, encore perdre une mitaine, découvrir une beurrée de Cheez-Whiz dans une oreille, courir après le plus vieux, respirer.

Faut se garder du temps pour installer les enfants dans l'auto, courir après le plus vieux, essayer de plier le bébé qui ne veut pas s'assoir dans son banc et l'attacher vite-vite quand on y parvient enfin. Mais surtout, faut mettre notre famille à l'horaire à travers l'horaire. Se donner du temps. Une minute par-ci, une heure par-là. Du bonheur saupoudré à travers les courses des journées. On prend les moments quand ils passent, on les attrape au vol et on en garde un peu dans nos poches.

Et quand on arrive au boulot, on a déjà vécu l'équivalent d'une journée. On a les mains pleines de confiture et la tête remplie de verres de jus, de miettes de toasts et de dégâts de lait. Mais aussi de rires, de doux et de vie. Exaspérante et gratifiante.

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