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Montréal respire mieux, mais le défi demeure de taille

La mobilité est non seulement au cœur de mes préoccupations, elle sera aussi au cœur de notre lutte contre la pollution atmosphérique.
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Des touristes photographient le Stade olympique à l'été 2013, un jour de smog.
La Presse canadienne
Des touristes photographient le Stade olympique à l'été 2013, un jour de smog.

La qualité de l'air a toujours été une préoccupation de la Ville de Montréal. Déjà en 1872, alors que la combustion du charbon était reine et que la fumée noire enveloppait la ville, Montréal a adopté un règlement afin de réduire la pollution atmosphérique, devenant ainsi la première Ville canadienne à légiférer.

Depuis, la fumée noire a disparu, le charbon a cédé le pas à l'hydroélectricité et la qualité de l'air s'est améliorée dans la métropole. Mais la partie est loin d'être gagnée et les enjeux sont aujourd'hui plus complexes que jamais. C'est pourquoi mon administration est fermement engagée dans la lutte contre les gaz à effet de serre, un combat que nous mènerons sur plusieurs fronts.

Si nous voulons atteindre notre objectif de réduire de 30 % nos émissions de GES par rapport à 1990 d'ici 2020, nous devons améliorer la mobilité à Montréal.

La mobilité est non seulement au cœur de mes préoccupations, elle sera aussi au cœur de notre lutte contre la pollution atmosphérique. Le domaine du transport est responsable à lui seul de près de 40% des émissions de gaz à effet de serre à Montréal. Si nous voulons atteindre notre objectif de réduire de 30 % nos émissions de GES par rapport à 1990 d'ici 2020, nous devons améliorer la mobilité à Montréal.

Plusieurs avenues pourront et devront être empruntées afin de respecter notre engagement. Ainsi, nous devrons offrir un service de transport collectif plus efficace, confortable et rapide afin d'inciter davantage de Montréalais et de Montréalaises à l'adopter. Le transport actif devra aussi être favorisé afin d'offrir des infrastructures cyclables et piétonnes sécuritaires et ainsi convertir davantage de gens au vélo et à la marche. Nous devrons aussi réduire l'attrait de l'auto solo, notamment en favorisant le covoiturage, afin de réduire le nombre de véhicules qui circulent tous les jours dans les rues de Montréal. Il s'agit d'un programme ambitieux, mais nous avons la volonté nécessaire pour parvenir à nos fins.

L'étalement urbain a entraîné des besoins en transport considérables, trop souvent assouvis par l'auto solo.

Mais ce n'est pas tout. Car pour réduire les besoins en matière de mobilité, nous devrons aussi nous pencher sur l'aménagement de notre territoire. L'étalement urbain a entraîné des besoins en transport considérables, trop souvent assouvis par l'auto solo. Au cours des prochaines années, nous devrons revoir comment nous bâtissons nos quartiers, notre ville, afin de densifier notre territoire, mais aussi d'offrir à tous les ménages montréalais des services de proximité à même leurs quartiers, réduisant du coup leurs besoins de mobilité.

Les émissions de GES produites par les véhicules qui continueront de circuler sur nos routes devront enfin être réduites. Des sources d'énergie renouvelable devront être introduites et l'efficacité du transport des marchandises devra être améliorée afin que l'air que nous respirons ne fasse plus les frais de nos habitudes de transport.

Ces objectifs ne sont pas que des vœux pieux. Peu de temps après mon assermentation, j'ai signé, à l'instar de nombreux autres maires de villes d'Amérique du Nord, la charte de Chicago. Cette entente prévoit que toutes les villes signataires offrent à leurs résidants des options de transport actif et collectif sécuritaires et accessibles. De plus, la charte de Chicago exige que les administrations municipales investissent dans leurs réseaux de transport en commun et dans leur flotte de véhicules afin de réduire leur empreinte carbone. Nous sommes donc fermement engagés à respecter notre parole, à être proactifs et à assurer aux générations futures une meilleure qualité de l'air.

Nous sommes donc fermement engagés à respecter notre parole, à être proactifs et à assurer aux générations futures une meilleure qualité de l'air.

Le travail est d'ailleurs déjà bien commencé. Depuis plus de 50 ans, la Ville de Montréal mesure la qualité de l'air grâce à 15 stations d'échantillonnage stratégiquement positionnées sur l'île. Cela nous a permis de constater que depuis l'année 2000, la qualité de l'air à Montréal est en constante amélioration.

Ainsi, le taux de monoxyde de carbone présent dans l'air a diminué de 53%, le sulfure d'hydrogène a diminué de 75 %, le taux de benzène a chuté de 90 %, l'oxyde d'azote a reculé de 77 %, et le dioxyde de souffre, de 81 %. Le taux de particules fines présentes dans l'air a aussi connu une diminution de 38 % entre 2009 et 2016. Depuis 2014, la moyenne de concentration annuelle de particules fines dans l'air montréalais est même inférieure à la norme suggérée par l'Organisation mondiale de la santé.

Mais la bataille est loin d'être gagnée. C'est d'ailleurs pour cette raison que la Ville de Montréal a décidé d'adopter un règlement sur l'utilisation des poêles et foyers au bois. Ces appareils sont responsables de 39 % des émissions de particules fines, tout juste derrière les transports, responsables de 45 %. Mon administration souhaite aussi investir dans le verdissement de Montréal afin d'augmenter le nombre d'arbres sur le territoire. Cela permettra non seulement d'améliorer la qualité de l'air, mais aussi de lutter contre les îlots de chaleur.

Il y a quelques jours, nous avons également lancé l'appel d'offres qui permettra à la Société de transport de Montréal (STM) d'acquérir 300 nouveaux autobus hybrides, qui nous permettront de grandement améliorer la qualité du service du réseau tout en réduisant notre empreinte carbone. De plus, 40 bus électriques s'ajouteront au cours des prochaines années à la flotte de la STM. Notre objectif est clair et nous ne le perdrons pas de vue.

À court terme, la Ville de Montréal a d'ailleurs prévu une contribution supplémentaire de quelque 28 M$ pour la STM en 2018. Ces sommes lui permettront d'améliorer la fréquence de passage du métro en dehors des heures de pointe et d'augmenter le nombre d'autobus qui circulent dans les quartiers moins bien desservis, comme Griffintown et Rivière-des-Prairies, par exemple.

La qualité de l'air est l'affaire de tous les Montréalais et de toutes les Montréalaises.

La qualité de l'air est l'affaire de tous les Montréalais et de toutes les Montréalaises. Bien que la situation s'améliore aux quatre coins de l'île, tous les quartiers et tous les ménages ont encore un rôle à jouer dans la diminution de la pollution atmosphérique, ne serait-ce que par leur choix de moyen de locomotion ou le verdissement de leurs rues.

Les dernières années nous ont permis de grandement améliorer la qualité de l'air à Montréal, mais la route est encore longue avant de pouvoir crier victoire. Je demeure toutefois convaincue qu'ensemble, nous arriverons à nos fins.

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