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Nous devons mettre un terme à la violence envers les enfants de la Syrie

La semaine dernière seulement, au moins 96 enfants sont morts et 223 ont été blessés dans les quartiers de l'est d'Alep. Dans ce contexte, il est de plus en plus difficile d'acheminer l'aide humanitaire alors que les besoins sont criants. Voici un récit en images du dévouement des équipes de l'UNICEF et de ses partenaires en Syrie.
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Lorsque l'ONU a décrété le 2 octobre Journée internationale de la violence, l'objectif était de réaffirmer la pertinence universelle du principe de non-violence et favoriser une culture de la paix, de tolérance et de compréhension. Or, les événements en Syrie durant la dernière semaine nous ont plutôt montré un conflit transformé en une crise humanitaire qui s'aggrave. Seulement dans les quartiers de l'est d'Alep, au moins 96 enfants sont morts et 223 ont été blessés. Dans ce contexte, il est de plus en plus difficile d'acheminer l'aide humanitaire alors que les besoins sont criants. Voici un récit en images du dévouement des équipes de l'UNICEF et de ses partenaires durant la dernière semaine. Car au-delà de cette horreur, il y a aussi du courage, de la détermination et de l'espoir.

©UNICEF/2016/Nagra

Le 22 septembre, à peine quelques jours après l'attaque d'un convoi humanitaire auquel participait l'UNICEF et qui contenait notamment de l'aide sanitaire et de la nourriture pour 50 000 résidents et résidentes de la région d'Alep, l'UNICEF et d'autres agences ont recommencé à apporter des secours d'urgence dans des zones difficilement accessibles.

©UNICEF/2016/Nagra

L'UNICEF livre des fournitures médicales et nutritionnelles pour environ 7000 personnes de la communauté assiégée de Moadamiyeh. Environ 20 000 enfants vivent dans cette ville, située à environ 11 kilomètres de Damas. C'est la première fois en deux mois qu'un convoi humanitaire réussit à atteindre cette communauté.

©WFP/HussamAlSaleh

Le 25 septembre, un nouveau convoi dont l'UNICEF fait partie apporte une aide d'urgence à 60 000 personnes dans quatre villes syriennes : Madaya et Zabadani près de Damas, ainsi que Foah et Kefraya, dans le nord-ouest du pays.

©WFP/HussamAlSaleh

C'était la première fois depuis le mois d'avril que les agences humanitaires pouvaient se rendre dans ces quatre villes. L'UNICEF a profité de son passage à Madaya pour évaluer l'état nutritionnel des enfants.

« Nous n'avions pas réussi à entrer dans Madaya depuis avril dernier. J'étais là en janvier alors que les enfants étaient déjà affamés. Un jeune homme est mort devant nos yeux, malgré tous nos efforts pour le sauver. Alors, je ne savais pas à quoi m'attendre cette fois... », raconte Rajia Sharhan, nutritionniste pour l'UNICEF.

© UNICEF/UN031946/Al-Issa

Le 28 septembre, l'escalade de la violence se poursuit dans les quartiers de l'est d'Alep et deux hôpitaux sont touchés par des attaques aériennes pendant la nuit.

« Des enfants qui n'ont pas été soignés gisent sur les sols des hôpitaux parce qu'il n'y a pas assez de médecins et de fournitures médicales. Un docteur nous a dit que sa clinique reçoit tellement d'enfants blessés tous les jours qu'ils doivent prendre l'impossible décision de laisser mourir les enfants les plus gravement blessés », affirme Kieran Dwyer de l'UNICEF en Syrie.

©UNICEF/2016/Syria/Aleppo

Les attaques intenses de la semaine ont aussi endommagé les stations de pompage de l'est de la ville d'Alep. Plus de 100 000 enfants n'ont eu d'autre choix que de recourir à de l'eau contaminée, parfois à même des creux dans le sol où l'eau provenant des canalisations brisées s'accumule. Priver les enfants d'eau propre et potable les expose à des risques plus élevés de maladie et ajoute à la souffrance qui est déjà le quotidien de plusieurs d'entre eux depuis le début de la guerre. L'UNICEF et ses partenaires travaillent d'arrache-pied pour distribuer de l'eau potable aux enfants et à leur famille et demandent à toutes les parties impliquées dans ce conflit de cesser d'attaquer les infrastructures d'eau essentielles.

© UNICEF/UN032203/Ourfali

Shahed, cinq ans, a monté une tente avec son ami dans l'ouest de la ville d'Alep. Un enfant syrien sur trois n'a connu que la guerre. Au total, le conflit affecte 8,4 millions d'enfants syriens, soit plus de 80 pour cent d'entre eux, qu'ils soient en Syrie ou réfugiés dans un autre pays. La moitié des enfants syriens n'ont pas d'accès à l'éducation. D'autres sont forcés de travailler, ou sont recrutés par les différents belligérants comme enfants-soldats.

©WFP/HussamAlSaleh

L'UNICEF reste déterminé à apporter de l'aide aux millions d'enfants en Syrie, notamment à Alep, qui en ont désespérément besoin.

Dans cet esprit, nous demandons fermement à toutes les parties prenant part au conflit de respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, afin de protéger la population civile et les infrastructures civiles et de permettre un accès inconditionnel, sans restriction et durable aux personnes qui ont désespérément besoin d'aide, peu importe où elles se trouvent en Syrie. Il y a un besoin urgent d'une pause humanitaire dans les combats à Alep, un cessez-le-feu et un accès humanitaire constant pour sauver des vies et sauver l'espoir.

Vous aussi, vous pouvez nous aider à fournir l'aide nécessaire aux enfants pris dans cette crise et dont la vie est en danger.

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