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Le Canada défend les droits des enfants pris dans des conflits

Le gouvernement canadien a récemment franchi une étape cruciale pour la défense et la protection des droits des enfants qui souffrent en raison de conflits.
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© UNICEF/UN028367/Rich

Le gouvernement canadien a récemment franchi une étape cruciale pour la défense et la protection des droits des enfants qui souffrent en raison de conflits.

Le Canada a en effet adhéré à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, un document international essentiel qui vise à assurer la protection et le maintien de l'éducation lors de conflits armés.

Même s'il n'est pas contraignant, l'engagement du gouvernement envers cette Déclaration va au-delà des simples bonnes intentions. Cela aura bel et bien un effet sur la protection des enfants les plus vulnérables et contribuera à ce qu'ils puissent accéder à l'éducation, ce qui est d'ailleurs un de leurs droits fondamentaux.

Le Canada réaffirme ainsi sa position de chef de file dans l'effort international qui vise à prioriser et protéger l'éducation en situation de crise humanitaire. Déjà, le gouvernement avait décidé d'appuyer « l'Éducation ne peut attendre », un nouveau fonds mondial lancé lors du Sommet mondial sur l'action humanitaire de 2016.

L'école primaire à Al-Qarma, en banlieue de Damas, a été bombardée en novembre 2016. Un enfant de 10 ans est mort lors de cette attaque. © UNICEF/Al Shami

Au cours des dernières années, l'éducation a été de plus en plus attaquée, interrompue ou retardée en raison de conflits violents et d'attaques menées par des groupes armés. En Syrie, une école sur trois est détruite, endommagée ou utilisée comme refuge et 1,7 million d'enfants ne peuvent pas poursuivre leur éducation. L'an dernier, des dizaines d'enfants syriens sont morts sous les bombardements de leur école.

Il n'y a pas que la Syrie. Au Soudan du Sud, plus de la moitié des enfants d'âge primaire et du secondaire n'ont pas accès à l'éducation. Au Niger, au Soudan et en Afghanistan, des enfants qui ont perdu leur foyer et des parents, ou même des amis, n'ont plus la possibilité d'apprendre à lire et à écrire. Les filles sont davantage touchées, puisqu'elles ont deux fois plus de chance de quitter l'école pendant un conflit que les garçons.

Pourtant, l'éducation est plus essentielle que jamais en période de crise. Pour les enfants qui subissent la guerre, l'école est un lieu d'espoir qui leur offre la stabilité et la structure nécessaire pour surmonter leurs traumatismes. L'école peut protéger les enfants des dangers physiques. Dans la région d'Idlib, par exemple, de jeunes Syriens déplacés vont à l'école dans une grotte, le seul endroit où ils sont protégés des bombardements.

L'éducation est également essentielle aux efforts de paix et à la reprise économique, car elle donne aux jeunes les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour reconstruire leur communauté une fois le conflit terminé.

En signant la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, le Canada envoie le message fort que les attaques envers l'éducation, les élèves et les écoles, ne seront pas tolérées. Nous espérons aussi que cela permettra au Canada de provoquer une discussion avec d'autres États non-signataires. Par ailleurs, le gouvernement a aussi annoncé que les lignes directrices contenues dans la Déclaration seront utilisées par les Forces armées canadiennes dans leur planification et la conduite des opérations.

Cet engagement à protéger les enfants touchés par des conflits armés aura de véritables retombées et permettra aux enfants les plus vulnérables de continuer à apprendre et à réaliser leur plein potentiel.

David Morley, président et chef de la direction d'UNICEF Canada.

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