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Comment faire du Canada le meilleur endroit où grandir pour tous nos enfants

Lorsqu'il a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies en 1991, le Canada a fait une promesse à tous ses enfants: nous ferons tout afin de vous permettre de survivre et de vous épanouir. 25 ans plus tard, le Canada a fait de grands progrès pour protéger les droits de ses enfants, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
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Il y a 25 ans, le 13 décembre 1991, le Canada a pris ce qui est sans doute la responsabilité la plus lourde qu'un pays puisse endosser : garantir le bien-être de ses enfants. Lorsqu'il a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies, le Canada a fondamentalement fait une promesse à tous ses enfants, d'un bout à l'autre du pays : nous ferons tout en notre pouvoir afin de vous permettre de survivre et de vous épanouir.

25 ans plus tard, le Canada a fait de grands progrès pour protéger les droits de ses enfants, pourvoir à leurs besoins et leur permettre de participer à la société, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, et nous devons faire mieux.

@UNICEFCanada

Nous pouvons voir les progrès réalisés dans cinq domaines :

1. Davantage de lois fédérales et provinciales ont été adoptées pour protéger les enfants, en particulier dans le domaine de la réforme de la justice pénale. Les modifications législatives, spécialement pour ce qui concerne l'exploitation sexuelle et l'exposition à la violence familiale, ont fait progresser l'intérêt supérieur de l'enfant.

2. Des bureaux indépendants des droits de l'homme pour les enfants ont été créés à l'échelle infranationale, dans neuf provinces et deux territoires, ce qui nous permet de nous acquitter efficacement de nos responsabilités en vertu de la Convention.

3. La plus grande reconnaissance des enfants en tant que détenteurs de droits par le système judiciaire et les membres de la profession juridique a donné lieu à la création du Comité national sur les droits de l'enfant de l'Association du Barreau canadien (ABC) et d'un nombre croissant de sections du droit des enfants et des jeunes de l'ABC dans plusieurs provinces.

4. Une reconnaissance croissante de l'égalité des droits entre les sexes et des droits identitaires a également commencé à émerger. L'analyse comparative entre les sexes, laquelle intègre divers facteurs identitaires croisés, comme l'âge, l'éducation, la langue, la situation géographique, la culture et le revenu, est de plus en plus utilisée dans les agences et les ministères fédéraux, avec de bons résultats.

5. Le principe selon lequel les enfants autochtones ont le droit d'être traités de façon juste et équitable dans le financement et les services qu'ils reçoivent de tous les paliers gouvernementaux est devenu plus établi, grâce aux récentes décisions du Tribunal canadien des droits de la personne et de la Commission de vérité et réconciliation.

@UNICEFCanada

Il existe encore des lacunes

Le bien-être des enfants canadiens étant de plus en plus inscrit au programme national, le Canada est prêt à combler les lacunes qui persistent afin d'améliorer les résultats pour les enfants et les jeunes d'un bout à l'autre du pays. Pour y parvenir, cependant, notre nation doit renforcer son engagement et s'attaquer à cinq principales lacunes.

Cinq choses que nous devons mieux faire pour nos enfants:

1. Le Canada a besoin d'un commissaire national à l'enfance et à la jeunesse. Cela garantirait que les droits et le bien-être de nos sept millions d'enfants sont pris en considération et que leurs points de vue sont entendus dans les questions qui relèvent de la compétence fédérale.

2. Tous les paliers du gouvernement canadien doivent régulièrement et systématiquement utiliser les techniques d'évaluation d'impact sur les droits de l'enfant, ou, en d'autres termes, examiner attentivement les lois et politiques dans l'optique des droits de l'enfant. Cela permettra de veiller à ce que l'intérêt supérieur de l'enfant soit prioritaire et que les effets discriminatoires potentiels soient régulièrement pris en compte dans le processus décisionnel.

3. Le gouvernement du Canada doit pleinement intégrer la Convention au droit national. Cela signifie adopter une approche uniforme et cohérente de la réglementation, de l'élaboration des politiques et du renforcement des droits de l'enfant, comme nous sommes tenus de le faire en vertu de la Convention.

4. Le Canada doit former convenablement les professionnelles et les professionnels ainsi que le public aux droits de l'enfant. Donner une formation sur les concepts fondamentaux de la Convention créerait une culture plus respectueuse des droits dans ce pays, et nous permettrait de mieux comprendre que nous avons toutes et tous un rôle à jouer dans la promotion du respect des droits de l'enfant.

5. Nous devons toutes et tous considérer les enfants comme des participants actifs à la prise de décisions qui les concernent. Les enfants doivent avoir la possibilité d'exprimer librement leurs points de vue et être considérés comme des experts lorsqu'il s'agit de leur vécu.

Si le Canada met en œuvre ces cinq mesures, nous respecterons non seulement nos obligations en vertu de la Convention, mais nous prendrons les mesures nécessaires pour réaliser un rêve commun : faire du Canada le meilleur endroit où grandir et réaliser pleinement son potentiel pour chaque enfant.

N'attendons pas encore 25 ans pour que cela se produise.

Marvin Bernstein est le conseiller principal d'UNICEF Canada en matière de politiques.

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Mai 2017

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