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Pourquoi certains enfants persévèrent et d'autres baissent les bras

Carol Dweck, chercheuse à Stanford, étudie la persévérance et la motivation depuis les années 1960. Et elle a découvert que les enfants entraient dans deux catégories.
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Ma fille se battait pour fermer les lanière de sa chaise haute. «Presque», a-t-elle balbutié en essayant encore et encore. «Presque», ai-je concédé. quand elle a réussi, je me suis exclamée «Tu as réussi! C'était difficile, mais tu as persévéré, et tu as réussi. Je suis si fière de toi.»

J'aurais pu simplement lui dire: «Comme tu es douée!» (Ou même «Laisse-moi t'aider»). Qu'y a-t-il de mal à ça? Voyez plus bas.

Carol Dweck, chercheuse à Stanford, étudie la persévérance et la motivation depuis les années 1960. Et elle a découvert que les enfants entraient dans deux catégories:

  • Ceux qui ont une mentalité fixe, qui pensent que leurs succès sont le résultat de leur talent intrinsèque
  • Ceux qui ont une mentalité basée sur la croissance, qui pensent que leurs succès sont le résultat de leur travail

Mentalité fixe: 'Si l'on doit travailler dur, c'est qu'on n'a pas les capacités.'

Les enfants avec une mentalité fixe pensent qu'on est bloqué avec le taux d'intelligence qu'on a à la naissance. Ils seraient en accord avec cette phrase: «Si l'on doit travailler dur, c'est qu'on n'a pas les capacités. Si on a les capacités, les choses viennent naturellement.» Quand ils échouent, ces enfants se sentent piégés. Ils évitent les challenges, par peur d'avoir l'air stupide.

Mentalité basée sur la croissance: 'Plus on s'impose de challenge, plus on évolue.'

Ces enfants pensent que l'intelligence peut être cultivée: plus on apprend, plus on devient doué. Ils savent que même les génies doivent travailler dur. Quand ils subissent un échec, ils se disent qu'ils peuvent s'améliorer en y consacrant plus de temps et d'effort.

D'où viennent ces croyances chez nos enfants? Le genre d'encouragement qu'on leur donne -- même à partir du plus jeune âge.

La recherche

Dans une de ses études, Carol Dweck a rassemblé des écoliers et les a séparés au hasard en deux groupes, puis elle les a fait travailler dur des tests de QI. Dans le même temps elle encourageait le premier groupe pour son intelligence:

«Woow, c'est un score excellent. Tu dois être très doué dans ce domaine.»

Et encourageait le second groupe pour ses efforts:

«Wow, c'est uns core excellent. Tu as dû y mettre beaucoup d'énergie.»

Les enfants encouragés pour leurs efforts avaient tendance à choisir les tâches les plus difficiles, sachant qu'ils pourraient en apprendre plus. Ils se disaient qu'ils continueraient à sentir cette motivation à apprendre et à maîtriser leur confiance en eux à mesure que les problèmes gagnaient en difficulté.

Les enfants encouragés pour leur intelligence allaient vers les tâches les plus faciles, sachant que les chances de succès étaient plus élevées. Plus les problèmes étaient difficiles, plus ils perdaient leur confiance en eux.

Je donne d'autres façons d'encourager les efforts dans mon livre, Zero to Five: 70 Essential Parenting Tips Based on Science.

Peut-on changer une mentalité fixe?

Carol Dweck s'est penchée sur des enfants ayant des mentalités fixes. Elle a découvert qu'ils étaient en mesure d'améliorer leurs notes lorsqu'on leur montrait que le cerveau st comme un muscle: l'intelligence n'est pas fixe.

Le message: le cerveau est comme un muscle. Plus on l'utilise, plus il se fortifie.

Passe le message

«Si la société toute entière accepte le combat de l'apprentissage, alors le potentiel humain mondial n'aura plus de limites», écrit Salman Khan de la Khan Academy.

Alors passez le message!

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