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Le lourd héritage du racisme aux États-Unis

Il a été un long et douloureux chemin pour enrayer le racisme aux États-Unis et la construction d'une société non ségrégationniste.
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Il a été un long et douloureux chemin pour enrayer le racisme aux États-Unis et la construction d'une société non ségrégationniste. Malgré de nombreux progrès, la mort du jeune Noir, non armé, Michael Brown, 18 ans, qui a pris six coups de feu d'un policier blanc à Ferguson, au Missouri, le 9 août 2014, a mis en évidence une fois de plus le passé et a montré que beaucoup restent à faire dans ce domaine.

Les tensions raciales restent latentes. Cette fois, c'est dans le Missouri, État très religieux et très conservateur du Midwest américain, dont le gouverneur est démocrate, mais où les électeurs préféraient les adversaires républicains de Barack Obama dans les deux dernières élections présidentielles.

Le résultat de la mort du jeune Noir, même dans des situations nébuleuses, a eu un effet similaire avec d'autres incidents impliquant des Noirs et la police. Déjà plus d'une semaine de heurts entre manifestants indignés par l'action de la police et de la force locale militarisée qui tentent de contenir les protestataires.

Le gouverneur Jay Nixon a appelé la Garde nationale pour tenter de contrôler la situation, au moment où le Ku Klux Klan, toujours actif en Amérique, tente de venir en aide au policier qui a abattu le jeune Noir.

On se souvient de février 2012, la violence a éclaté en Floride et dans d'autres villes américaines, après la mort de Trayvon Martin, un Noir de 17 ans, assassiné par George Zimmerman, coordinateur de la surveillance de voisinage d'une résidence à Sanford. Toutefois, le jury composé de six femmes, dont cinq de race blanche, a convenu d'un verdict déclarant l'accusé non coupable.

Les deux cas rappellent les émeutes violentes et destructrices qui ont secoué Los Angeles en 1992, après le passage à tabac et la mort de l'automobiliste noir Rodney King par un groupe de policiers, des scènes enregistrées par les caméras.

Le courage de Rosa Parks

Le racisme de l'époque de l'esclavage a persisté même après son abolition. Seulement et tout récemment en 1954, la Cour suprême a annulé le principe américain de la ségrégation scolaire. La cause tomba ensuite aux mains des pionniers de la lutte pour les droits civiques, des personnalités comme Rosa Parks et Martin Luther King, entre autres ; avec pour noble tâche de démolir, dans la pratique, les murs construits entre Blancs et Noirs d'Amérique et du monde entier.

Depuis le moment où Rosa Parks a rejeté l'ordre d'un chauffeur d'autobus, en refusant de céder sa place, en avant, dans la zone destinée pour les Blancs, son courage a ouvert la voie pour remettre en cause les règles strictes de la ségrégation raciale dans les lieux publics et a brisé les barrières.

Martin Luther King est devenu l'un des leaders les plus importants de la lutte pour les droits des Noirs en Amérique, avec une campagne de non-violence. Malgré son bon projet de l'amour du prochain, il a été assassiné en 1968.

Si l'élection de Barack Obama, le premier président noir des États-Unis, a montré à quel point le pays a avancé face à ces affrontements raciaux, la mort de Brown montre aussi qu'une poudre à canon est toujours là, prête à exploser.

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