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La lutte contre le dopage dans le sport requiert un front uni

Les gouvernements et le mouvement sportif ont investi des ressources considérables dans la lutte contre le dopage, et ils continueront à le faire. Toutefois, nous pouvons et nous devons en faire encore plus. L'inaction entraînerait de lourdes conséquences.
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Le dopage dans le sport continue d'être une importante source de préoccupation pour tous ceux qui sont engagés dans la lutte pour le sport sans dopage partout dans le monde. Le dopage met en péril la santé des athlètes en plus de porter atteinte à l'équité des compétitions et à l'intégrité du sport. Avant et durant les Jeux olympiques et paralympiques de 2016 à Rio, le dopage dans le sport et les efforts pour enrayer le problème ont fait la manchette des journaux dans le monde entier. Cet enjeu demeure une grande priorité pour les gouvernements et la communauté sportive internationale.

En ma qualité d'ancienne athlète paralympique et à la suite de l'expérience que j'ai acquise en occupant différents postes au sein du système sportif canadien et international, j'ai pu moi-même constater à quel point l'Agence mondiale antidopage (AMA) a eu un effet positif sur la lutte contre le dopage dans le sport. Cet organisme indépendant exerce de plus en plus de pression sur les organisations et les pays qui ne se conforment pas au Code mondial antidopage. Nous accomplissons des progrès en ce sens. Ça fonctionne. Des tricheurs sont mis à nu.

En même temps, nos efforts ne doivent pas être teintés de complaisance. Récemment, on a tenu des réunions importantes afin de discuter de l'avenir de l'AMA et de trouver des moyens d'améliorer le mouvement antidopage, y compris un sommet des Organisations nationales antidopage (ONAD) à la fin d'août, un séminaire de réflexion de l'AMA en septembre, le 5e Sommet olympique organisé par le Comité international olympique (CIO) au début d'octobre et un autre sommet des ONAD qui s'est déroulé à la fin d'octobre. Ces réunions ont donné lieu à des recommandations constructives visant à renforcer l'AMA, notamment :

  • en améliorant la capacité de l'AMA à mener des enquêtes et à en assurer le suivi;
  • en fournissant un soutien par l'entremise des politiques afin d'encourager et de protéger les dénonciateurs et de leur permettre de s'exprimer;
  • en mettant en œuvre un processus de surveillance plus rigoureux pour les laboratoires agréés de l'AMA et des exigences plus strictes quant à leur fonctionnement autonome;
  • en améliorant les systèmes de sécurité afin de protéger l'information;
  • en renforçant la gouvernance de l'AMA;
  • en accordant plus de pouvoir et de financement à l'AMA.

Je m'attends à ce que ces sujets fassent l'objet de discussions au cours de la prochaine réunion des représentants gouvernementaux membres de l'AMA qui se tiendra à Londres, les 17 et 18 novembre. J'ai hâte de prendre part à ces discussions, ainsi qu'à la réunion du Conseil de fondation de l'AMA à Glasgow, le 20 novembre, où, ensemble, nous déterminerons les prochaines étapes à franchir pour tendre vers l'orientation future de l'AMA.

Ces récentes discussions sont encourageantes et je crois fermement que l'AMA doit poursuivre son rôle d'organisme mondial responsable de l'harmonisation et de la réglementation des politiques et des programmes antidopage. Il est de première nécessité que les gouvernements, les mouvements olympique et paralympique, les fédérations sportives internationales, les entraîneurs et les athlètes travaillent en étroite collaboration de manière à réaffirmer clairement les principes intransigeants associés au sport sans dopage et à soutenir l'AMA en tant qu'organisme central chargé de régler les problèmes complexes liés au dopage dans une situation évolutive et difficile.

Il importe de reconnaître que l'AMA se veut un partenariat unique entre des gouvernements et le mouvement sportif dont le but est de protéger l'intégrité du sport et la santé des participants. Nous devons consolider ce partenariat et redoubler d'efforts pour que l'AMA puisse continuer à jouer son rôle essentiel, c'est-à-dire mettre en place des conditions équitables pour tous les athlètes, aujourd'hui et à l'avenir, quels que soient le moment et l'endroit où les compétitions se déroulent.

Les gouvernements et le mouvement sportif ont investi des ressources considérables dans la lutte contre le dopage, et ils continueront à le faire. À ce jour, nous avons réalisé beaucoup de progrès. Toutefois, nous pouvons et nous devons en faire encore plus. L'inaction entraînerait de lourdes conséquences. J'ai hâte d'apporter ma contribution aux prochaines discussions importantes sur les mesures à prendre pour renforcer l'AMA et le mouvement antidopage.

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