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La Cour suprême est aussi divisée que le Québec

Il est possible d'argumenter que la liberté de choix a gagné. Que, pour une fois, la Cour suprême a reconnu la spécificité des Québécois, leur différence, leur Code civil, et que ce jugement respecte le libre choix qui a été en place depuis des années.Mais lorsque le plus haut tribunal est si divisé, et que neuf juges ne sont pas capables de s'entendre sur un sujet si important, c'est clairement l'indication qu'une problématique sérieuse existe dans la société québécoise et qu'il faut la régler.
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A pedestrian makes their way towards the Supreme Court of Canada in Ottawa on Friday, Feb. 17, 2012. The Supreme Court has rejected the arguments of a Quebec couple who wanted to have their children exempted from having to take an ethics and religion course at school. (AP Photo/The Canadian Press, Sean Kilpatrick)
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A pedestrian makes their way towards the Supreme Court of Canada in Ottawa on Friday, Feb. 17, 2012. The Supreme Court has rejected the arguments of a Quebec couple who wanted to have their children exempted from having to take an ethics and religion course at school. (AP Photo/The Canadian Press, Sean Kilpatrick)

Le débat Lola versus Éric a suscité des discussions passionnées au Québec depuis 2009. La Cour suprême - divisée, 5 voix 5 contre 4 - a été aussi divisée que les Québécois au sujet de ce débat.

Liberté de choix vs. égalité? Qui a gagné?

Il est possible d'argumenter que la liberté de choix a gagné. Que, pour une fois, la Cour suprême a reconnu la spécificité des Québécois, leur différence, leur Code civil, et que ce jugement respecte le libre choix qui a été en place depuis des années.

Mais lorsque le plus haut tribunal est si divisé, et que neuf juges ne sont pas capables de s'entendre sur un sujet si important, c'est clairement l'indication qu'une problématique sérieuse existe dans la société québécoise et qu'il faut la régler.

Et maintenant? Que faire? Devons-nous simplement oublier ce débat?

Absolument pas. La balle a été envoyée clairement au législateur québécois : faites ce que vous avez à faire. Et ce que nous avons à faire, c'est de nous assurer que notre gouvernement débute une discussion sur une réforme du droit de la famille, dans son ensemble, et ce afin de refléter la réalité de notre société, de nos familles d'aujourd'hui et non pas celles des années 80.

Car le visage de la famille n'est plus le même : on vit très vieux et on risque de faire notre vie avec un, deux ou trois partenaires. Peut-être que nous devons respecter la liberté de choix tout en protégeant les familles vulnérables. Avoir un choix signifie connaitre les conséquences de ses gestes. Une campagne d'information et d'éducation est donc de mise, en débutant dans nos écoles secondaires.

Entretemps, vous, les couples vivant en union libre, que faire? Signez des contrats de vie commune. Protégez-vous. Protégez votre famille. Vos enfants. Vos avoirs. Votre avenir. Cela pour éviter une rupture douloureuse et coûteuse, certes, mais aussi pour éviter les surprises en cas de décès. Et surtout pour éviter les avocats...

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