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Si vos rêves ne vous effraient pas, c'est qu'ils ne sont pas assez grands

Être impatient, c'est aussi avoir une faible tolérance au doute, à l'incertitude, à la frustration. Cette faible tolérance pousse à tenter par tous les moyens la dissolution de ces émotions, faisant ainsi place à la persévérance.
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La patience n'est certes pas ma plus grande qualité. Je dirais même que je suis impatiente.

En fait, je déteste attendre.

Je devais être une de ces enfants qui se fâchait lorsqu'elle n'arrivait pas à obtenir ce qu'elle voulait rapidement. Le côté positif de cette colère ? La persévérance.

Eh oui ! Être impatient, c'est aussi avoir une faible tolérance au doute, à l'incertitude, à la frustration. Cette faible tolérance pousse à tenter par tous les moyens la dissolution de ces émotions, faisant ainsi place à la persévérance.

Ne dit-on pas qu'on a les défauts de ses qualités, à moins que ce ne soit « les qualités de ses défauts » ? En voilà une démonstration assez concrète !

L'impatience découle-t-elle d'un manque de confiance en soi ? Au doute quant à notre propre capacité à gérer une situation frustrante, à tolérer l'échec, à ne pas réussir à moins d'y mettre tous les efforts dont on est capable. Cette peur de s'en vouloir si jamais on ne parvenait pas à nos fins, cette angoisse de regretter de ne pas avoir fait telle ou telle chose qui aurait pu tout changer.

Et peut-être cette caractéristique vient aussi d'un manque de confiance en les autres ? Il y a certes une incertitude quant à la capacité, au désir des autres à nous aider à répondre à nos besoins, à nos désirs.

Mais si on s'attend à ce que les autres répondent à nos besoins, on ouvre la porte à la déception, à une multitude de possibilités qui ne seront peut-être pas celle dont on a le plus envie, dont on rêve. N'est-ce pas là une sorte de désengagement, de démission envers soi-même, envers son bien-être que de s'en remettre aveuglément aux autres? C'est comme si on s'en remettait au bon vouloir d'autrui pour répondre à ses besoins ; « advienne que pourra ».

Or, si on ne cherche pas soi-même à toucher le meilleur pour nous, à nous l'offrir, il n'y a aucune garantie que quelqu'un d'autre le fera pour nous. Là ne réside pas en son devoir de le faire, peu importe qui est cette autre personne.

Ne dit-on pas qu'on devrait se traiter comme on traiterait notre meilleur ami ? En réalité, on est notre propre meilleur ami. Mon père disait : « La seule personne qui restera assurément à tes côtés jusqu'à la fin de tes jours, c'est toi-même ». D'où l'importance de prendre un grand soin de soi-même, de croire en soi, en ses rêves. Se faisant, on donne aussi envie aux autres de faire de même, non ?

Qui dit croire en soi et en ses rêves dit aussi persévérance, espoir et foi, aussi. Comment définir la foi ? Croire sans voir. L'inverse existe aussi, bien qu'il ne donne pas envie de persévérer, au contraire. Voilà peut-être pourquoi nous sommes si nombreux à vivre de la déception par anticipation, dans les moments de doute. Combien sommes-nous à nous dire : « Bah, peut-être que ça ne marchera pas...aussi bien me faire à l'idée », par crainte de la déception ?

Et si finalement notre projet de fonctionne effectivement pas, on a vécu de la déception deux fois plutôt qu'une ; par anticipation et en temps réel. Je ne sais pas si je suis la seule, mais il me semble préférer de loin ne vivre cette déception qu'une seule fois, non ?

Et à l'inverse, j'ai l'impression que lorsqu'on reçoit des nouvelles positives, on se sent coupable d'avoir désespéré, d'avoir cessé de croire, momentanément. Et il me semble qu'on est moins réceptif à la bonne nouvelle.

Et je me demande: dans cette peur de l'échec, ni a-t-il pas aussi une peur de la réussite ? Une peur de ne pas être à la hauteur ? Une peur de vivre nos rêves?

La peur, pourtant, est normale, voire essentielle. « If your dreams don't scare you, there aren't big enough », disait Lowell Lundstrom. (traduction libre : «Si vos rêves ne vous effraient pas, c'est qu'ils ne sont pas assez grands»).

Je crois qu'il avait tout vrai. Et vous, quel rêve vous fait frémir de peur? C'est exactement celui-là vers lequel vous devez tendre.

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