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Bien sûr qu'un pays a le droit de se défendre contre des agressions extérieures ou intérieures. Mais qu'en est-il lorsque la création d'un pays s'est faite au détriment d'un autre peuple qui occupait le territoire depuis des siècles? Certains me diront qu'Israël ne fait que reprendre ses droits historiques sur un territoire ancestral et millénaire. Sans doute. Aux fins d'illustration, transposons alors cette logique ici, au Québec.
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On nous casse les oreilles régulièrement avec le « droit légitime d'Israël » d'assurer sa sécurité. Oui, bien sûr qu'un pays a le droit de se défendre contre des agressions extérieures ou intérieures. Mais qu'en est-il lorsque la création d'un pays s'est faite au détriment d'un autre peuple qui occupait le territoire depuis des siècles? Certains me diront qu'Israël ne fait que reprendre ses droits historiques sur un territoire ancestral et millénaire. Sans doute.

Aux fins d'illustration, transposons alors cette logique ici, au Québec.

Les Premières Nations revendiquent régulièrement de vastes portions de « notre » territoire. On voit passer les procédures devant nos tribunaux avec une certaine indifférence. Imaginez votre réaction si un vaste mouvement de recolonisation des peuples autochtones se concentrait sur une partie spécifique du territoire, invitant la diaspora à venir repeupler et reconquérir le « pays des ancêtres. » Bref, un sionisme autochtone pur laine! Et qu'au passage, on y ajoutait des ingrédients terroristes, comme faire exploser des édifices de l'occupant (comme les Juifs indépendantistes l'ont fait avec l'explosion de l'hôtel King David par exemple, le 22 juillet 1946).

Imaginez aussi que cette politique de recolonisation se concrétisait et que « nous » Québécois, étions tassés littéralement de l'occupation du territoire, poussés à l'exode, et qu'on devait aussi raser carrément quelques villages en passant, tuant les citoyens au nom de l'indépendance des peuples autochtones et que ce qui reste de « nous » étions carrément parkés dans des « réserves » (camps de réfugiés) à coup de millions de personnes, comme c'est le cas à Gaza. Que dirions-nous après ces 400 ans de présence effective en Amérique?

Évidemment, ce scénario « à la Québécoise » ne pourrait se produire en Amérique puisque les autorités constituées prendraient rapidement les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de tous et chacun. Ce ne fut pas le cas à l'époque pour les Palestiniens qui se sont fait littéralement tassés de leur pays sans que la communauté internationale puisse intervenir efficacement. L'Humanité en paie le prix aujourd'hui. Les Palestiniens ont été largués par l'Occident - occupée à l'époque à panser ses plaies dans les jours qui ont suivi les horreurs de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. On a préféré fermer les yeux et laisser les indépendantistes Juifs faire le boulot. Maintenant, il est trop tard.

Avant de porter un jugement sur nos frères et sœurs Palestiniens, posons nous cette question : que ferions-nous aujourd'hui si nous étions emmurés à Gaza, de génération en génération? Quand le seul espoir qu'il nous reste est celui de lancer une pierre ou d'enterrer son fils?

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