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Taj Mahal, l'unique, au festival de jazz de Montréal

André Ménard, le cofondateur du Festival international de Jazz à Montréal, a remis samedi soir le prix B.B. King à Taj Mahal, juste avant qu'il ne débute son concert sur la scène de la salle bondée du théâtre Maisonneuve.
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André Ménard, le cofondateur du Festival international de Jazz à Montréal, dont il est aussi le directeur artistique, a remis samedi soir le prix B.B. King à Taj Mahal - l'unique - juste avant qu'il ne débute son concert sur la scène de la salle bondée du théâtre Maisonneuve. «Quelle surprise!» s'est exclamé le musicien né à Harlem, il y a 74 ans. Sans doute en était-il averti... C'est qu'en plus d'être un génial musicien absolument hors de l'ordinaire, Taj Mahal parle le français et fait montre d'un humour délicieux et d'une très grande générosité.

Cette générosité et ce talent, les spectateurs ont pu l'apprécier dans une prestation merveilleuse et enthousiasmante. Dès les premières notes jouées sur l'une de ses nombreuses guitares, la salle a commencé à s'animer et n'a plus arrêté jusqu'à la fin. Ça swinguait fort samedi soir au théâtre Maisonneuve...

Avec des sonorités toutes à lui, à la fois cristallines et presque métalliques, en fort contraste avec sa voix profonde et chaude qui, dans certaines chansons a l'air de dérailler juste ce qu'il faut, le musicien joue un blues unique et qui n'appartient qu'à lui. Une musique non seulement très personnelle, mais variée dans laquelle s'insinuent parfois des rythmes caribéens, africains ou autres. Avec seulement deux autres musiciens qui l'accompagnent, un batteur hors pair et un très grand bassiste, la maîtrise de l'ensemble était parfaite.

C'est que Taj Mahal - né Henry Saint Clair Fredericks, (son nom de scène lui serait apparu en rêve en pensant au superbe mausolée blanc) - est tombé dans la musique dès sa naissance. Sa mère appartenait à une chorale de gospel et son père était un pianiste qui faisait des arrangements de jazz. Pour autant, le bluesman n'a jamais appris le solfège. Cela ne l'a pas empêché de composer de multiples arrangements musicaux, qu'il a dicté, mais toujours en chantant. C'est dire que chacun des morceaux de Taj Mahal contient sa propre mélodie et sonne toujours comme une chanson unique.

Mais Taj Mahal est aussi un musicien étonnant, qui passe de la guitare au ukulélé, puis au banjo ou au piano et revient à la guitare, mais une autre guitare que celle du début. Non seulement son jeu est parfait, mais à chaque fois, on reconnait quelque chose de particulier des sonorités de Taj Mahal sur ces différents instruments. Quelque chose d'indéfinissable, mais qui le caractérise.

Sa personnalité se fait entendre dans tous les détails de sa musique. Sonorités des instruments qui passent entre ses mains, voix incroyable et rythmes mêlés, juste ce qu'il faut. Il a fallu longtemps pour que le talent de Taj Mahal soit reconnu à sa juste valeur hors des États-Unis. Il est désormais l'un des monuments de la musique, un peu comme son nom de scène le lui prédisait en rêve.

Les Whisky Legs - un jeune groupe qui nous vient de Québec - ont eu l'honneur de jouer en première partie du concert. Autour d'une excellente chanteuse, à la voix profonde, souvent puissante et parfois douce, une guitare, une basse et une batterie un peu trop en forme au début, jouent un jazz rock mêlé de Soul, intéressant et à suivre.

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