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«La Grande Nuit du conte» avec plus ou moins de bonheur

Vendredi dernier s'est déroulée à la maison de la culture de Frontenac la Grande nuit du conte. Chacun disposait d'une capsule de temps d'une demi-heure environ pour faire pénétrer le public dans son univers merveilleux. Les artistes sélectionnés y sont parvenus avec plus ou moins de bonheur.
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Ce vendredi 16 octobre s'est déroulée à la maison de la culture de Frontenac la grande nuit du conte, en ouverture du festival interculturel du conte qui aura lieu jusqu'au 25 octobre.

La directrice artistique et conteuse Stéphanie Bénéteau a présenté la soirée qui réunissait une quinzaine d'artistes québécois et internationaux. Chacun disposait d'une capsule de temps d'une demi-heure environ pour faire pénétrer le public dans son univers merveilleux. Les artistes sélectionnés y sont parvenus avec plus ou moins de bonheur.

Stéphane Guertin a enchanté le public en débutant la soirée par le récit véridique d'Alexis le trotteur. D'un talent assuré et à une cadence effrénée, ce conteur use de tout son corps pour narrer les aventures d'Alexis, ce personnage réel, entré dans la légende. Capable de dissocier les battements de ses pieds et les gestes de son corps de sa diction impeccable, Stephane Guertin réussit l'exploit, après quelques paroles seulement, de transporter toute la salle silencieuse dans son univers fascinant.

Avec autant d'habileté, et de l'humour également, Najoua Darwiche raconte une histoire d'amour qu'on croirait impossible, celle d'une très très vieille femme qui épousa un jeune et très beau prince, et qui par le même coup recouvra sa jeunesse. Les contes frôlent toujours le vraisemblable et ont le pouvoir de nous faire croire à ce qu'ils disent quand ils sont habillement et joliment racontés.

Chez Michèle Nguyen, c'est la poésie et la grâce qui dominent. Le cauchemar récurent de ce pauvre capitaine Théo s'achève par la révélation de l'existence de ces créatures que nous sommes tous - heureusement - susceptibles de rencontrer un jour. Ce ne sont pas des fées, car celles-ci n'existent pas. Ce sont des « filabula », des créatures qui tombent toujours au bon moment c'est-à-dire au pire moment de notre vie..., et qui sont de simples mortels, dont l'existence, tout comme la nôtre, ne tient qu'à un seul fil.

Taxi Conteur est venu discuter avec le public de la difficile question de l'homme qui descendrait du singe. Au-delà de son talent de conteur africain, il agrémente son discours de proverbes délicieux. Par exemple, « ce n'est pas parce que la grenouille n'affiche pas ses dents qu'il faut la mettre dans son pantalon »...

Nadine Walsh est vraiment étonnante dans la forme personnelle qu'elle met aux histoires qu'elle raconte. Enfin, et pour clôturer la longue soirée de cette nuit du conte, le récit du soldat affamé et de la soupe au caillou, pourtant tellement connu de tous, a pris une saveur délicieuse grâce au talent de Michel Hindenoch, conteur et musicien sur son instrument mi cithare mi flute de pan. Il concluait son beau récit d'une phrase qui pouvait également couronner la soirée et cette série de contes : « Ouvrez / à l'autre, à l'étranger / et vous serez bien reçu »...

Plus d'informations sur le Festival interculturel du conte

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