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L'éducation pour Québec solidaire: À 100 lieux du Parti québécois

Alors qu'en ce début de session, les étudiants et les étudiantes décident démocratiquement de la suite qu'ils vont donner à leur mouvement, il me semble bien approprié de rappeler brièvement les positions de Québec solidaire sur l'éducation. Et la première chose qu'il faut souligner, c'est combien notre position se démarque de celle du Parti québécois, lui qui ne partage ni la position des organisations étudiantes sur le maintien du gel des droits de scolarité, ni le projet - si important - de la gratuité scolaire.
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Alors qu'en ce début de session, les étudiants et les étudiantes décident démocratiquement de la suite qu'ils vont donner à leur mouvement, il me semble bien approprié de rappeler brièvement les positions de Québec solidaire sur l'éducation. Et la première chose qu'il faut souligner, c'est combien notre position se démarque de celle du Parti québécois, lui qui ne partage ni la position des organisations étudiantes sur le maintien du gel des droits de scolarité, ni le projet - si important - de la gratuité scolaire.

Le Parti québécois n'a pas hésité en 1996, alors qu'il était au gouvernement, à avancer l'idée d'un dégel des droits de scolarité. Cédant aux sirènes du néolibéralisme, il n'a jamais voulu considérer que l'éducation puisse être gratuite, expression de ce droit inaliénable de pouvoir faire des études sans que cela dépende de la grosseur de son portefeuille.

D'ailleurs le Parti québécois a eu, pendant tout le conflit étudiant de ce printemps, une attitude très ambiguë... mi-fugue, mi-raisin. Il donne l'impression d'accompagner la vague étudiante, mais sans jamais aller jusqu'au bout de sa démarche. D'où le carré rouge que Pauline Marois a porté un moment et qu'elle a enlevé par la suite. D'où son refus de revenir définitivement sur la question du dégel. D'où son idée de colloque sur l'éducation qui, sans s'avancer sur rien de précis, laisse en plan bien des questions essentielles. D'où sa dénonciation acerbe de la loi 12 et en même temps son appel pressant à la respecter. En somme, rien de très enthousiasmant pour tous ceux et celles qui ont été soulevé-es par la détermination et les volontés de changement exprimées par les étudiants et étudiantes.

À Québec solidaire, on a l'avantage de la clarté et de la cohérence : l'éducation est un droit qui ne doit pas être réservé à ceux et celles qui ont de l'argent. Elle doit être accessible à tous et toutes, et la gratuité scolaire, de la maternelle à l'université, le permet. Puisque Québec solidaire ne veut pas tomber dans la démagogie, c'est un choix dont il a évalué rigoureusement le coût, tout comme trouvé le financement. Les sommes nécessaires pour assurer la gratuité, elles existent, particulièrement dans une société riche comme la nôtre. Il suffirait de taxer un peu plus les profits des banques et des mines, si peu mises à contribution par les libéraux de Jean Charest. Rien de sorcier, si on est cohérent avec les valeurs auxquelles on croit et si on a la volonté et l'audace de se tenir debout!

La volonté et l'audace de se tenir debout, c'est l'impression que je ne cesse d'avoir en voyant se presser tant de sympathisants et de bénévoles à notre local du comté de Taschereau, sur la rue Saint Jean à Québec : une véritable ruche !! Indéniablement, on y trouve une énergie qui est contagieuse et notre campagne dans le comté a commencé à prendre une allure bien différente de celle que j'avais menée il y a 4 ans. Comme si nous avions fait un véritable saut qualitatif en termes de mobilisation et d'organisation. Le rallye en vélo que nous avons organisé dimanche a été en ce sens exemplaire : quand, en début d'après-midi, les cyclistes aux couleurs de Québec solidaire descendaient la rue Saint Jean, ils ont été accueillis par les passants, au milieu des applaudissements et des acclamations, avec son fameux slogan de campagne: « Debout!, Debout! ». Pas de doute et malgré le fait que plusieurs sont encore en vacances, il y a en ce 13e jour de campagne, quelque chose qui est en train de bouger dans Taschereau. De quoi alimenter tous les espoirs!

Serge Roy

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