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Marjolaine Beauchamp: slameuse lumineuse

Marjolaine n'a pas de site internet, pas de montage vidéo, pas de belle affiche. Elle a pourtant fait la première partie de Richard Desjardins et elle est vice-championne du monde de slam.
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Rencontre avec Marjolaine Beauchamp: une slameuse lumineuse

à écouter dans l'émission Dans la loge de l'artiste, podcast bimensuel diffusé en courts épisodes sur le site Arrière-Scènes

Je n'ai vu Marjolaine qu'une fois, quand elle faisait la première partie de Richard Desjardins lors de sa tournée du spectacle L'existoire. Je ne me suis pas souvenue de ses textes, mais je me suis dit, en sentant ce que cette fille faisait à la salle comble du Club Soda: «C'est encore possible!»

C'est encore possible, sans rien. Rien qu'une fille avec ses mots, sans artifices, sans musique, sans effets.

Elle a accepté d'être mon premier cobaye pour une nouvelle émission audio, Dans la loge de l'artiste.

1. Parler de ce qui fait mal

Les gens aiment pas les p'tits cauchemars

Ils veulent des choses qui parlent d'espoir.

- Dissection de l'oubli.

Marjolaine regarde les gens passer «avec dans leurs backsacks une boule, un malaise», elle les sort et nous les restitue dans ses slams, enrobés de tendresse et de lumière. Elle me rappelle ce vers de Leonard Cohen de la chanson Anthem: There is a crack, a crack in everything. That's how the light gets in.

2. La poésie et le slam

Pour Marjolaine, la différence entre le slam et la poésie n'est que sociale: avant d'être une forme, le slam est un événement social, ouvert à tous. Ouvert aussi à l'évolution de la langue au Québec

3. Moi et mon image

Marjolaine n'a pas de site internet, pas de montage vidéo, pas de belle affiche. Elle a pourtant fait la première partie de Richard Desjardins et elle est vice-championne du monde de slam. Elle livre sans aucun complexe sa gêne du monde médiatico-culturel dans lequel elle a été embarquée. Maintenant elle veut être travailleuse sociale: «Je me sens moins coupable de continuer à créer parce que là vraiment je vais servir à quelque chose.»

Une rencontre authentique avec une grande artiste, généreuse et authentique à écouter sur Arrière-Scènes.

Dans la loge de l'artiste, c'est quoi?

Un entretien avec un artiste hors du ton promotionnel, où tout est permis.

Pourquoi?

Parce qu'un artiste est autre chose qu'un divertissement culturel.

Pourquoi la chanson, le conte, le slam, le texte parlé?

Parce que dans un monde d'image et de virtualité, les artistes qui vont sur scène pour chanter, slammer et conter, sont déjà des résistants.

Quel style musical?

Ici les artistes dits de «musique du monde» et les artistes en chanson sont invités sans distinction, car ils font exactement le même métier. Les artistes immigrants qui chantent sur la musique de leur pays d'origine sont invités loin de l'image de l'amuseur folklorique.

Où sommes-nous?

Sur les deux rives francophones de l'Atlantique.

Qu'est-ce qu'on cherche dans la loge de l'artiste?

Le regard qu'il pose sur notre société. La proposition qu'il nous fait, par sa parole, d'une manière d'exister, de faire face, de proposer, de rêver. On parle aussi de l'arrière-scène du métier: de l'argent, des rencontres, des coups de pouce, des coups de gueule.

À qui cette émission est-elle dédiée?

À Denise Glaser.

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