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Mes réponses aux critiques dont j'ai fait l'objet dans les médias

Je ne tenterai pas ici de vous convaincre que j'ai été assidue lors des votes, mais plutôt de remettre dans leurs contextes certaines informations véhiculées.
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Plusieurs critiques ont été formulées la semaine dernière concernant mes absences, particulièrement lors des votes à la Chambre des communes. Je ne tenterai pas ici de vous convaincre que j'ai été assidue lors des votes, mais plutôt de remettre dans leurs contextes certaines informations véhiculées.

Il est vrai que j'ai été très peu présente lors des votes en 2014, par contre, au cours de mon mandat, j'ai été présente à 42% des votes en 2011, tout en ayant eu une grossesse à risque et un accouchement difficile, 83% des votes en 2012 et 22% des votes en 2013, alors que j'ai perdu ma mère et accouché de mon deuxième enfant, ce qui m'a forcée à m'absenter de la chambre quelques semaines. Par ailleurs, le fait de voter ne représente qu'une petite partie du travail d'un député et la facilité avec laquelle il a été conclu que « ne pas aller aux votes » = « ne pas travailler » est un raccourci trompeur.

Je tiens à préciser que je n'ai pas participé à un comité durant l'année 2014, car dans la première moitié de l'année, alors que je faisais toujours partie du caucus NPD, c'est le parti qui déterminait qui siégeait sur quel comité. Comme je n'étais pas dans les bonnes grâces des hautes instances du parti, vous comprendrez qu'on ne m'a pas accordé le comité de la condition féminine tel que je le souhaitais, ni aucun autre comité. Suite à ma démission du caucus NPD en aout 2014, je suis devenue une députée indépendante, à ce titre, je ne peux siéger sur aucun comité parlementaire.

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Le même scénario se produit pour les interventions lors de la période de questions. Le NPD attribuait les questions et les déclarations aux différents députés selon leur bon vouloir et je n'étais simplement pas dans les députés vedettes qui se méritaient de pouvoir poser des questions. Avant mon départ du caucus, j'ai pu faire 4 interventions, dont une question et trois déclarations. Par la suite, comme indépendante, je me suis retrouvée au caucus des indépendants et des députés de petits partis, ou le nombre de questions était limité. Les quatre occasions que j'ai eues de poser une question, je les ai saisies. Chaque fois qu'un député ne pouvait pas être présent en chambre alors qu'une question lui était attribuée, je me suis portée volontaire pour le remplacer afin que les dossiers importants pour les gens de Verchères-Les Patriotes soient défendus. Les députés indépendants et de petits partis se sont regroupés et se sont battus durant la session d'automne 2014 pour obtenir plus de questions orales en faisant une demande au président de la Chambre. Le président nous a donc accordé une question par semaine à chacun des députés dès la session d'hiver 2015. Ainsi, dès la reprise parlementaire, j'ai pu poser une question et je ferai de même toutes les semaines de la session, au même titre que tous les autres députés indépendants.

On a aussi critiqué mes dépenses de déplacements pour la période d'avril 2014 à septembre 2014. Du 9606 $ de dépenses de déplacement, un peu plus de 4000 $ est attribuable aux billets d'avion qui avaient été réservés en mai afin d'assister au caucus du NPD à Edmonton en septembre. Évidemment, comme j'ai quitté le NPD au mois d'aout, vous comprendrez que je n'ai pas assisté au caucus. Les billets n'étaient pas remboursables, par contre, ils sont transférables, je tenterai donc de ne pas gaspiller l'argent des contribuables et d'utiliser ses billets avant la fin du mandat pour des tâches parlementaires.

J'aimerais aussi insister sur un point qui a été soulevé par mon homologue du provincial: jamais mon bureau ou moi-même n'avons refusé de traiter des cas ou de rencontrer des citoyens. Si certains cas se sont retrouvés à son bureau c'est que parfois pour les citoyens les compétences du fédéral et du provincial sont assez obscures. Par ailleurs, notre bureau reçoit aussi régulièrement des citoyens qui pensent que leur problème est un cas de juridiction fédérale alors qu'en réalité il s'agit d'une compétence provinciale. Nous faisons dans ce cas-là les démarches nécessaires pour les diriger au bon endroit au lieu de leur faire perdre un temps précieux. En colportant ce genre de ragots, il s'agit de mon intégrité qu'il met en cause, mais surtout de celles de mes employées qui font leur travail très sérieusement et qui se sont senties attaquées alors qu'elles n'avaient rien à voir dans cette démarche politique de bas étage, visant avant tout à gagner des points.

Finalement, j'ai pris la décision de ne pas me représenter aux prochaines élections. Je terminerai mon mandat au meilleur de mes capacités. Je suis consciente du privilège que j'ai d'être la députée de Verchères-Les Patriotes, je comprends aussi que certaines personnes ont pu être choquées à la lecture des articles. D'ici la fin de mon mandat, je m'efforcerai de continuer mon travail, je continuerai à représenter les citoyens de Verchères-Les-Patriotes au mieux de mes capacités de maman-députée.

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