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Cessez d'imposer des activités d'été à vos enfants!

L'idée d'offrir du temps non programmé à vos enfants leur permettra d'apprécier encore plus les vacances. Après tout, l'enfance passe si vite, il faut leur laisser le temps d'en profiter!
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La fin des classes est arrivée. Plusieurs parents se préparent à un été chaud. Vous savez, ceux qui font monter le degré d'impatience et de laxisme? Les vacances des enfants ont commencé et, bien que plusieurs d'entre nous aient déjà planifié plusieurs activités pour nos enfants, quelques jours ou quelques semaines ont échappé à la planificatite aigue de certains...

«Il faut occuper les enfants. Ils ont besoin d'encadrement. Ils doivent avoir une certaine routine», affirment des experts. Après tout, ne dit-on pas que l'oisiveté est la mère de tous les vices? En d'autres mots, si les petits anges ne sont pas occupés de la fin de juin jusqu'à la fête du Travail, ils deviendront vite de petits démons parce que, rappelons-le, ils ont besoin d'encadrement.

Eh bien non, ils n'en ont pas besoin!

Si ma position semble être une hérésie parentale, il n'en est rien. Je m'explique.

Dans un passé pas si lointain, l'idée de planifier tout l'été d'un enfant à la minute près était loin de représenter la norme. Lorsque j'étais jeune, je me promenais sur ma bicyclette, j'allais au parc, je jouais avec mes amis, je trouvais des choses à faire. Tout ça contribuait à faire de mon été une période extraordinaire.

Et je n'étais pas la seule dans cette situation. C'était la norme.

Jamais nos enfants n'ont été autant hyperstimulés et surprotégés.

À l'époque, les enfants trouvaient des façons de s'occuper et de s'amuser. Pour les parents, qui se demandaient quoi faire de ces deux mois d'arrêt, c'était rassurant. Les camps de vacances et autres activités estivales programmées n'étaient pas considérés comme la norme. C'était l'exception. C'est du moins ce que je remarquais autour de moi.

Est-ce que je vivais sur une autre planète? Pas du tout. Sans égard à la situation économique de leur famille, la majorité des enfants courraient les rues et exploraient les environs du quartier avec le même appétit que moi. Bien que les camps de jours et les colonies de vacances existaient, ils n'étaient pas une activité «obligatoire» comme c'est le cas aujourd'hui. Les enfants vivaient leur vie d'enfant. Et c'est ce mantra qui leur permettait de s'éloigner de temps en temps des regards protecteurs.

Revenons à nos moutons. Jamais nos enfants n'ont été autant hyperstimulés et surprotégés. La parentalité tentaculaire nous enseigne qu'il faut se méfier de tout. La légende du bonhomme Sept-Heures semble planer sur tous les quartiers et sortir du cocon familial représente un danger pour la sécurité de quiconque est âgé de moins de 18 ans... J'exagère à peine.

Oui, je l'avoue, mes enfants fréquenteront des camps cet été. Mais j'ai aussi prévu des semaines où ils n'ont rien au programme. Je suis consciente que les enfants ont besoin d'un horaire planifié, mais la rebelle en moi souhaite quand même qu'ils n'aient rien de planifié à plus d'une reprise pendant la saison chaude.

Cela leur permettra d'user d'imagination, d'explorer, de voir le monde d'une autre façon. De découvrir le monde avec des yeux d'enfants, quoi! N'est-ce pas là la nature même de l'enfance?

Alors que l'on impose à nos enfants une myriade de camps, d'activités organisées, de visites chez les grands-parents pendant l'été, pensons aussi à leur offrir du temps libre, une fenêtre leur permettant de donner libre cours à leur imagination, d'explorer leur environnement, d'être un enfant.

L'idée d'offrir du temps non programmé à vos enfants leur permettra d'apprécier encore plus les vacances. Après tout, l'enfance passe si vite, il faut leur laisser le temps d'en profiter!

Suivez Samantha Kemp-Jackson sur Twitter.

Ce billet de blogue a été initialement publié sur le HuffPost Canada. Il a été traduit par Vincent Fortier.

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