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Mon voyage en Grèce ne s'est pas passé comme je l'imaginais

Les médias nous ont montré une image très négative de la Grèce qui n'a pas lieu d'être.
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GRÈCE - Une fois mon concours de première année de médecine réussi, je suis partie en Grèce deux semaines avec mon petit ami. Sa famille est grecque, nous logions chez l'habitant, chez une mère célibataire avec trois enfants à charge.

À Athènes nous logions à Zografou, avant ça nous étions à Thessalonique, mais en hôtel «de touriste» (plage-piscine) donc non représentatif de la vie grecque. À Athènes nous sommes allés de l'Acropole au Pirée, à Kolonaki, Plaka Monastiraki, Syntagma...

Nous avons passé une soirée avec quelques jeunes d'environ 18 ans, qui nous ont expliqué qu'ils n'avaient pas confiance du tout en leurs politiques, mais qu'ils essayaient de garder le moral pour rester soudés.

Nous avons pu voir à la télévision des images de queues immenses aux distributeurs, on nous disait que l'austérité était telle que personne ne pouvait manger... Certes il y a des personnes très en difficulté, mais je n'ai pas vu de réelle différence avec la France. On avait l'impression qu'en arrivant, on allait être confrontés à une misère terrible, à même la rue, or ce n'est pas ce que nous avons vu.

Etonnamment, notre hôtesse s'en sortait, malgré la crise et la difficulté de sa condition. Comme de nombreux Grecs. Au quotidien, cette crise ne se fait pas vraiment ressentir. Seules les queues aux distributeurs nous rappellent cette réalité. Il fallait compter 4 à 5 personnes en moyenne devant chaque machine.

La vie en Grèce est beaucoup moins chère qu'en France (5 euros le kilo de cerises en France, 2 euros en Grèce par exemple). Mais les salaires sont également divisés d'autant. On note tout de même que quelques mesures ont été prises pour faciliter les économies : pour pallier la fermeture des banques, les transports en commun étaient gratuits pour tous.

Quand on est touriste, le problème réside surtout dans le retrait de liquide. Ne pouvoir utiliser que 50 euros par jour oblige à revoir son mode de vie : on ne va plus au restaurant, on préfère faire les courses pour subvenir aux besoins de toute la maison.

Pourtant, les rues d'Athènes sont très vivantes. Il y a du monde dans les magasins, au centre commercial, dans les rues, les parcs... Les jeunes continuent d'aller au bar pour boire un verre de temps en temps, certains font les soldes... Une vie classique.

De plus, nous avons été très bien accueillis. Les Grecs sont très souriants, ils se plient en 4 pour faire plaisir aux autres. Ils nous demandaient souvent de quel pays nous étions originaires, et dès qu'ils entendaient «de France» ils étaient encore plus souriants. M. Hollande est très apprécié là-bas, notamment car il s'est opposé à la sortie de la Grèce de l'Europe.

Le peuple grec est très agréable à vivre. Même en crise, aucune tension palpable, aucune réflexion désobligeante, rien de blessant, seulement des paroles amicales.

Les médias nous ont montré une image très négative de la Grèce qui n'a pas lieu d'être. La population refuse de se laisser abattre, ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour s'en sortir, pour continuer à vivre normalement, et ils s'en sortent bien.

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