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À Noël, comment offrir beaucoup même quand on a peu

De mon enfance et de mon éducation j'ai appris à faire preuve de souplesse et de solidarité.
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J'ai 40 ans et je me souviens des Noëls de mon enfance.

J'ai grandi à Paris au sein d'une famille marocaine et je suis infiniment reconnaissante envers mes parents qui m'ont transmis leurs valeurs de partage, d'hospitalité et de générosité.

Mes parents étaient les gardiens d'un immeuble situé au coeur de Paris, et chaque année, en cette période de Noël, ils ouvraient la porte de leur loge à la maman nous confiant son bébé une heure ou deux le temps de faire une course, à l'étudiant contraint de travailler et de passer les fêtes loin des siens, aux papys et mamies restés seuls à Paris loin de leurs familles.

De cette effervescence de Noël, je retiens cette philosophie de la porte ouverte, aux autres, à l'imprévu, à la vie, que mes parents pratiquaient tout au long de l'année en rendant service aux habitants de notre immeuble à toute heure du jour et de la nuit.

À la manière de l'épicier arabe dans le sketch des Nuls, je suis fière de dire aujourd'hui qu'avec mes parents aussi, oui, tout était possible pour aider son prochain.

De mon enfance et de mon éducation j'ai appris à faire preuve de souplesse et de solidarité, j'ai appris que la gentillesse n'était pas une marque de faiblesse et que la richesse d'un homme ne dépendait pas de sa fortune, mais de la chaleur de son coeur.

Avec le recul, et ayant moi-même quitté Paris et ma famille pour vivre en Bretagne il y a une vingtaine d'années, je crois que mes parents, ayant connu l'exil et le chagrin que l'on éprouve en vivant loin des siens, cultivaient tout simplement l'humanisme.

Nos réveillons de Noël étaient donc joyeux et partagés avec ceux qui étaient seuls ou avec ceux qui avaient peu, autour du repas de fête que ma mère avait préparé.

Nos réveillons de Noël étaient donc joyeux et partagés avec ceux qui étaient seuls ou avec ceux qui avaient peu, autour du repas de fête que ma mère avait préparé.

C'est pourquoi en ce temps des fêtes où chacun de nous veut offrir le meilleur à ses enfants, où nous allons festoyer dans l'excès ou dans la sobriété, j'espère transmettre à mon fils et à tous les enfants que je côtoie l'exemple d'une générosité qui ne s'achète pas et de cadeaux que l'on peut offrir quand on a peu à ceux que l'on aime comme à des inconnus.

Ces cadeaux si précieux peuvent être un sourire chaleureux, une écoute et une attention réconfortantes, un mot affectueux, un geste tendre, une aide, un regard profond qui nous touche, et ceci à Noël et tout au long de l'année, car nous sommes tous issus d'une même famille, au-delà de nos origines, de nos cultures, de nos confessions, unis par un flux, par un souffle commun et par un amour partagé qui nous rappelle notre humanité.

Alors oui, en ce temps de l'année, j'ai envie de transmettre à mon fils et à tous l'idée d'une générosité qui peut donner sans dépenser, et par mes mots j'espère servir le proverbe selon lequel une parole qui vient du coeur tient chaud pendant trois hivers...

Joyeux Noël à toutes et à tous !

Avril 2018

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